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Le gouvernement de l’Ontario a encore une fois accordé un riche filon à des entreprises privées qui pourront tirer profit de la prestation de soins à domicile, et ce aux dépens des travailleurs, selon le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) de l’Ontario. En effet, le gouvernement a levé un moratoire de trois ans sur les appels d’offres concurrentiels visant la prestation de soins à domicile, une mesure qui a déjà eu des effets désastreux pour les travailleurs de Hamilton. Certains perdront leur emploi et d’autres devront travailler pour des salaires de crève faim affirme le président du SCFP-Ontario, Sid Ryan.

« Quelque chose ne tourne vraiment pas rond quand des fournisseurs communautaires sans but lucratif de longue date, comme le centre de santé St. Joseph’s et les Infirmières de l’Ordre de Victoria (VON), sont exclus par le Centre d’accès aux soins communautaires (CASC) de la région après des années de bons et loyaux services, affirme M. Ryan. En général, les fournisseurs à but lucratif peuvent présenter des soumissions moins élevées parce qu’ils paient de faibles salaires, ne remboursent pas les frais professionnels et n’offrent ni avantages sociaux, ni régime de retraite à ce personnel des premières
lignes. »

Vingt-sept membres du SCFP du centre de santé St. Joseph’s, de même qu’une centaine de travailleuses qui offrent des soins infirmiers à domicile à Hamilton, perdront leur emploi en avril prochain lorsque les contrats de leurs CASC prendront fin.

Pour Sid Ryan, l’introduction des appels d’offres concurrentiels dans le secteur des soins à domicile a créé un ghetto à faibles salaires pour cette main-d’œuvre, dont beaucoup sont des femmes de communautés racialisées. Lorsque des organismes communautaires sans but lucratif perdent des contrats, certaines travailleuses au service de ces organismes n’ont d’autre choix que d’accepter des emplois beaucoup moins bien payés avec les entreprises à but lucratif qui ont décroché les contrats.

« Pourquoi le ministre de la Santé lève-t-il le moratoire sur les appels d’offres concurrentiels juste au moment où le gouvernement de l’Ontario s’apprête à mettre en œuvre une stratégie de réduction de la pauvreté ? se demande M. Ryan. C’est le retour à la case départ. Du nouvel hôpital de Brampton jusqu’aux projets public-privé municipaux, en passant par les appels d’offres concurrentiels dans les soins à domicile, ce gouvernement s’est lancé dans une privatisation à fond de train de services qui peuvent être offerts plus efficacement et économiquement par le secteur public et communautaire sans but lucratif. »

Sid Ryan promet d’obliger le gouvernement McGuinty à rendre compte de la privatisation croissante des services dans la province. « Il est tout simplement insensé d’envoyer l’argent des contribuables directement dans les coffres des profiteurs de Bay Street surtout que ces profits pourraient servir à offrir des soins à des clients qui ont besoin de soins à domicile ou d’autres soins de santé », conclut-il.