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Attention : Danger d’effondrement imminent de l’infrastructure municipale du Canada est le titre d’un rapport rendu public aujourd’hui par la Fédération canadienne des municipalités. La FCM confirme que les fondations physiques des villes et des collectivités du Canada sont près de l’effondrement.

« Ce rapport confirme ce que les travailleurs municipaux savent depuis déjà un certain temps, que notre infrastructure physique a dépassé sa durée de vie utile », affirme Paul Moist, président national du Syndicat canadien de la fonction publique. Dans son rapport, la FCM chiffre le déficit de l’infrastructure à 123 milliards de dollars.

« La majorité de l’infrastructure municipale a été construite au cours des années 1950, 1960 et 1970 et doit maintenant être remplacée. Nous sommes préoccupés par la réponse que nous a réservée le gouvernement fédéral à ce jour, soit le fonds Chantiers Canada », d’ajouter M. Moist.

L’estimation de 123 milliards de dollars de l’étude comprend des « sous-déficits » pour d’importantes catégories d’infrastructure : systèmes de traitement de l’eau et des eaux usées (31 milliards), transport (21,7 milliards), transport en commun (22,8 milliards), gestion des déchets solides (7,7 milliards) et infrastructure communautaire, récréative, culturelle et sociale (40,2 milliards).

« Ce chiffre de 123 milliards ne peut qu’augmenter de façon exponentielle. Les gouvernements fédéral, provinciaux et municipaux doivent travailler ensemble sur l’élaboration d’un plan viable pour combler le déficit de l’infrastructure, dont l’impact se fait sentir bien au-delà de la sphère économique, explique M. Moist. La vie et la santé publique sont menacées. Nos ponts doivent être réparés et nos systèmes d’aqueduc fuient de partout. Maintenant que le surplus fédéral s’élève à quelque 14 milliards de dollars, il n’y a plus aucune raison valable de repousser ce qui doit être fait. »

Le SCFP sait depuis quelque temps que le déficit de l’infrastructure se creuse à un rythme alarmant. Le rapport de la FCM explique clairement aux conseillers en politiques fédérales et aux politiciens l’urgence de reconnaître la gravité du déficit de l’infrastructure nationale. Il est ridicule et tout à fait impensable de croire que les municipalités puissent corriger le déficit de l’infrastructure en augmentant les impôts fonciers.

« Le fonds Chantiers Canada annoncé l’année dernière est un programme sans fondement qui ne fait que réaffecter des fonds fédéraux déjà affectés à un programme qui vise à tirer profit de la crise de l’infrastructure pour privatiser les services municipaux. Ce dont les municipalités ont besoin est de soutien pour réparer et remplacer l’infrastructure vieillissante. Les menaces du type ‘Nous vous donnerons de l’argent si vous acceptez de privatiser’ n’ont pas leur place », conclut Moist.

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Renseignements :

Paul Moist, président national du SCFP, 613-558-2873 (cell.)
Catherine Louli, service des communications du SCFP, 613-851-0547 (cell.)