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Le SCFP joue un rôle actif dans une nouvelle coalition qui réagit au projet de réduction et de privatisation des services communautaires proposé par le maire d’Ottawa Larry O’Brien.

« Bâtir une vie meilleure à Ottawa » est un large groupe qui fait campagne pour protéger et améliorer les services municipaux.

Le slogan de la campagne de Larry O’Brien était « Zéro, c’est zéro » et, pour beaucoup, la crédibilité du maire d’Ottawa s’approche en effet de zéro. Il a été élu en novembre 2006 en promettant de geler les impôts fonciers et de « transformer » l’administration municipale. À l’époque, les médias encensaient M. O’Brien. Ils soutenaient qu’il était entrepreneur en haute technologie mais, dans les faits, son expérience se limite à la gestion d’une agence d’employés temporaires.

Aujourd’hui, le maire racle le fond du baril et essaie désespérément de tenir l’impossible promesse qui l’a fait élire : geler les impôts pendant quatre ans.

« Le plan du maire mène tout droit au désastre. Il refuse d’apprendre des innombrables échecs en matière de privatisation au pays. Il est déterminé à instaurer des mesures à la George Bush dans notre ville – peu importe le coût pour les contribuables », affirme Brian Madden, président de la section locale 503 du SCFP, qui fait partie de la coalition et qui représente les travailleurs municipaux d’Ottawa. Les éducatrices en garderie d’Ottawa, section locale 2204 du SCFP, et le conseil régional du SCFP d’Ottawa-Carleton sont aussi membres de la coalition.

La Ville d’Ottawa n’a réussi à geler les impôts fonciers en 2007 qu’en utilisant tous les surplus, réserves et autres sources uniques de financement de l’année précédente.

Maintenant, le maire O’Brien propose de geler les impôts en 2008 avec une longue liste de suggestions qui seront navrantes pour les services municipaux : élimination de plus de 1 000 emplois à la ville, impartition, commercialisation, vente d’actifs comme Hydro Ottawa, hausse des frais d’utilisation, report des investissements et recours aux partenariats public-privé – le tout sous le vague chapeau de la « gestion intelligente ».

Larry O’Brien a versé 85 000 $ à son ancien directeur de campagne et lobbyist Gord Hunter pour la production d’un rapport creux et mal étayé qui propose quelques possibles économies grâce à des réductions de personnel et à la privatisation. Les critiques sont dévastatrices. Même le directeur de la Ville d’Ottawa soutient que le rapport du maire
« contient d’importantes erreurs et arrive à des conclusions déraisonnables et non
fondées
». Il aurait également qualifié le rapport de « document PowerPoint d’opinions personnelles » qui « appuient une conclusion ne reposant sur aucune base solide ».

L’une des propositions du maire – la privatisation des parcomètres – a été efficacement déboulonnée par un blogueur d’Ottawa et ancien candidat au conseil municipal.

Les efforts de promotion de la privatisation par les PPP du maire O’Brien se butent également à l’échec récent de deux arénas en PPP.

M. O’Brien a vanté les efforts de privatisation déployés par Sam Katz, maire de Winnipeg, et dit s’en être inspiré pour Ottawa. Dans une lettre publiée dans le Ottawa Citizen, le président national et natif de Winnipeg Paul Moist a répondu en soulignant les nombreux problèmes que vit Winnipeg à cause des PPP. Les travailleurs municipaux de Winnipeg – section locale 500 du SCFP – ont lancé une grande campagne pour défendre les services publics.

Sans appui du conseil, ni même du directeur de la ville, le maire O’Brien a écrit directement aux associations communautaires. Mais les dirigeants de beaucoup de ces organisations trouvent que le plan du maire manque de crédibilité.

Maintenant, les yeux se tournent vers le projet budgétaire du personnel de la ville, qui prévoit de nombreuses compressions dans les services publics, comme la fermeture de bibliothèques, de piscines et de patinoires, ainsi que l’élimination de nombreux trajets d’autobus et la hausse des frais d’utilisation. Quelqu’un a même proposé une hausse qui ferait grimper le coût de l’utilisation de la patinoire de 80 pour cent pour les enfants, ce qui interdirait à beaucoup d’entre eux de profiter des arénas.

« Bâtir une vie meilleure à Ottawa » invite les résidents à prendre la parole aux consultations communautaires sur le budget. Shellie Bird, membre de la section locale 2204 du SCFP et militante communautaire, travaille avec la coalition à mobiliser les citoyens et avec le conseil municipal à empêcher les compressions et à protéger et améliorer la qualité de la vie à Ottawa.