Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

Les quelque 425 cols bleus de Sherbrooke en ont assez des privatisations et des partenariats public-privé (PPP) qui se multiplient dans leur ville.

Réunis cette semaine en assemblée générale, ils ont décidé de dénoncer publiquement l’administration municipale. «Le conseil a carrément succombé aux chants des sirènes du privé, affirme Rénald Dubé, président du syndicat. Ils abandonnent leurs responsabilités, refusent de gérer, et transfèrent des tâches importantes à des compagnies au détriment des contribuables qui vont payer plus cher en bout de ligne.»

Les travailleurs manuels déplorent la construction du centre multi-sport en PPP, le transfert au privé de l’entretien ménager de certains édifices et les interventions dans les cas d’alarme d’intrusion. On dénonce également la fermeture à venir du centre d’enfouissement qui était géré par la Ville.

«Le coût de l’enfouissement va passer de 70 $ à 100 $ la tonne. En plus, le temps de transport va être rallongé inutilement. On comprend mal la logique de la direction dans ces décisions. Ça va coûter plus cher et on le fait quand même!», s’étonne Rénald Dubé.

Le syndicat, affilié au SCFP, évalue présentement la possibilité de mener une campagne d’information pour sensibiliser les citoyens de Sherbrooke aux pièges que représentent les PPP. Selon les études disponibles au Canada et à l’étranger, les projets réalisés en mode PPP coûtent toujours plus chers au bilan et posent de sérieux problèmes de transparence et de contrôle des infrastructures publiques. Ces conclusions se retrouvaient d’ailleurs dans une étude récente commandée par la Fédération canadienne des municipalités, dont un des vice-président est le maire de Sherbrooke, Jean Perrault.