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Selon une nouvelle étude, les multinationales françaises de l’eau – Veolia et Suez – réalisent des « profits astronomiques » en France, où elles contrôlent la majorité du marché sans pour autant livrer des services de qualité.

L’Union fédérale des consommateurs (UFC), l’association qui représente les consommateurs français, a rendu publique une étude qui fait état des marges bénéficiaires très élevées dont jouissent plusieurs sociétés d’eau françaises.

Un sommet est atteint dans la collectivité d’Île-de-France, où l’exploitant privé touche une marge bénéficiaire de 58,7 pour cent sur les comptes d’eau des résidents, selon l’UFC. L’association a découvert une tendance similaire de profits « explosifs » dans d’autres villes où les services d’aqueduc sont gérés par le secteur privé.

À l’opposé, les municipalités où la propriété et la gestion de l’eau sont publiques, dont la ville de Grenoble, affichent des marges bénéficiaires de l’ordre de 10 à 15 pour cent. En 2000, les résidents de Grenoble remportaient une longue bataille visant à faire retourner au public la gestion des services d’eau, mettant ainsi fin à un régime notoire de facturation excessive et de corruption.

L’étude, qui faisait suite à une enquête sur les structures de prix menée en 2006, est arrivée à la conclusion que peu de sociétés d’eau ont réduit l’intensité de leur recherche de profit. Seules les entreprises privées desservant Angers et Nantes avaient réduit leur marge bénéficiaire. L’UFC qualifie d’abusives certaines pratiques d’établissement des prix.
L’association demande aux municipalités de remettre les services d’aqueduc entre les mains du public.