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Stephen Harper clame haut et fort que son gouvernement a augmenté le financement alloué à la condition féminine et aux programmes qui s’y rapportent. Nous voulons faire toute la lumière sur l’histoire : les groupes de pression et de défense qui contestent le statu quo verront leur financement réduit. Le premier ministre croit peut-être pouvoir réduire les femmes au silence en tentant de museler les groupes qui défendent leurs intérêts.

Condition féminine Canada était responsable de la promotion de l’égalité des femmes. Elle le faisait de moult façons, dont en finançant différents groupes de promotion de la femme partout au Canada. L’année dernière, les conservateurs sous M. Harper ont limité le mandat de Condition féminine Canada en y retirant les références faites à l’égalité, à la promotion et au féminisme. La très respectée Association nationale Femmes et Droit (ANFD) ne reçoit plus de fonds de Condition féminine Canada et a dû informer des groupes de promotion de la femme qu’elle est contrainte de fermer son bureau national le 20 septembre et de mettre à pied son personnel à temps plein.

L’ANFD rendra publiques sous peu trois importantes études : une sur l’équité salariale, une sur les prestations de congé de maternité et une sur le maternage et la loi. Cette dernière étude porte entre autres sur les dispositions régissant les services de garde à l’enfance et les congés de maternité.

Stephen Harper se sent-il menacé par des avocates féministes articulées et réfléchies? Peut-être, mais il aurait intérêt à surmonter ses peurs personnelles. Couper dans le financement de groupes respectés comme l’ANFD s’avérera avoir été une mauvaise stratégie lorsque viendra le temps de courtiser les femmes en vue d’obtenir leur vote.

Le conseil bénévole de l’association maintiendra l’organisation en vie, mais la capacité de l’ANFD de consulter des groupes de promotion de la femme et promouvoir la réforme des lois de la condition féminine sera grandement réduite.

En plus des nombreuses organisations régionales de condition féminine dont la fermeture est imminente, le gouvernement Harper coupera également dans le financement de plusieurs organisations nationales de promotion de la femme telles que l’Institut canadien de recherche sur les femmes (ICREF), l’Alliance canadienne féministe pour l’action internationale (AFAI) et l’Association canadienne de promotion des services de garde à l’enfance (ACPSGE).

Nous sommes en désaccord avec le premier ministre Harper et nous nous opposons à la décision de son gouvernement de limiter le mandat de Condition féminine Canada. Nous ajoutons notre voix à celle des millions de Canadiennes qui s’opposent à la violence au travail et à la maison, qui luttent quotidiennement pour obtenir le respect et l’égalité et qui refusent d’être réduites au silence.