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Lorsque City Water, un consortium britannique, a obtenu le contrat pour assurer l’approvisionnement public d’eau à Dar es Salaam en Tanzanie, Afrique, les attentes étaient élevées. Mais l’entreprise privée n’a pas respecté ses promesses et le prix de l’eau a explosé lorsque l’entreprise a réalisé qu’elle n’engrangeait pas les profits attendus. 

 

 

Le gouvernement tanzanien a annulé le contrat en mai 2005 et le litige est maintenant devant un tribunal créé dans le cadre d’un accord bilatéral d’investissement signé entre la Tanzanie et la Grande-Bretagne en 1994. C’est ce que rapporte le Guardian Weekly dans son édition du 31 août au 6 septembre 2007.

 

 

 

« Dans la plupart des villes des pays en voie de développement, l’histoire de l’eau est simple, ce sont les pauvres qui paient le plus parce qu’ils dépendent pour leur approvisionnement de revendeurs sur la rue, peut-on lire dans cet article. Mais à Dar es Salaam ce ne sont pas que les pauvres. Des décennies de négligence d’investissement insuffisant dans l’infrastructure ont fait en sorte que moins de 100 000 foyers – sur une population de 3,5 millions de personnes – ont accès à l’eau courante. »

 

 

 

« City Water a décroché le contrat après que la Banque mondiale ait forcé le gouvernement tanzanien à privatiser, imposant ainsi sa solution à l’approvisionnement en eau. La banque et le Fonds monétaire international ont fait de la privatisation de l’infrastructure d’eau une condition pour que la Tanzanie puisse profiter d’une importante réduction de sa dette », affirme encore l’article.

 

 

 

« Bien peu de personnes ont réellement profité de la privatisation…les prix ayant explosé, on n’a noté aucune amélioration en matière d’approvisionnement, de fiabilité et de qualité », ajoute l’article.

 

 

 

« Les contrats de privatisation sont des arrangements commerciaux et City Water ne fait pas exception à la règle. Mis à part les dépenses en capital prévues, le seul engagement social de l’entreprise était de contribuer à un fonds devant servir à brancher des foyers, majoritairement pauvres, au réseau d’eau, selon Maj Fiil, (d’un groupe Eaux Aguets de Washington D.C.). Le fonds n’a jamais été mis sur pied. »

 

 

 

« Le tribunal établi à La Haye entend toujours une plainte déposée contre le gouvernement tanzanien par Biwater plc, la principale société du groupe City Watch. Si le tribunal donne raison à Biwater, le montant que devra débourser la ville sera équivalent à ce que les habitants de Dar es Salaam paient pour s’approvisionner en eau pendant deux ans. »