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Le SCFP se présentera devant un tribunal du Nouveau-Brunswick le 13 novembre prochain. Il allègue que la décision prise par le conseil municipal de Sackville de privatiser l’usine de traitement des eaux enfreint la loi provinciale régissant les municipalités. 

Le syndicat arguera que le conseil a agi derrière des portes closes, de mauvaise foi et contrairement à la loi sur les municipalités de la province en « subdéléguant » sa responsabilité de traiter les eaux de consommation de la municipalité.

Le 12 février dernier, le conseil municipal de Sackville a voté en faveur de l’impartition de l’exploitation de son usine de traitement des eaux pour, prétendait-il, régler des problèmes de qualité d’eau.

Les promoteurs privés avaient jusqu’au 2 mars pour déposer leur proposition.

Le 23 mars, le conseil a tenu une assemblée extraordinaire pour octroyer le contrat à Veolia Water, une multinationale dont le chiffre d’affaires atteint 14,5 milliards et qui est active dans 59 pays. Cette multinationale se spécialise dans les installations privées de traitement des eaux municipales.

Dans ses documents judiciaires, le SCFP allègue que la décision prise en coup de vent de privatiser le réseau d’alimentation en eau de la municipalité a été prise en secret, sans aucune consultation publique.

À première vue, il appert que Veolia a obtenu un contrat en or. Bien qu’elle doive gérer, entretenir et réparer le réseau d’alimentation en eau de la municipalité, cette dernière continuera de payer les services publics, les taxes foncières, les produits chimiques utilisés pour traiter l’eau, l’achat de nouvel équipement et l’élimination de l’équipement désuet.

En plus de privatiser le traitement des eaux, le conseil municipal a également décidé de hausser les tarifs d’eau de quelque 38 % comparativement à 2006.