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Alors que la Sûreté du Québec a été forcée d’avouer jeudi que les trois provocateurs violents photographiés, filmés et « arrêtés » à Montebello étaient de ses propres agents, les autorités politiques et policières sont maintenant incapables d’expliquer ce qui s’est passé. Stockwell Day et Jacques Dupuis renvoient la balle. Assez tergiversé : le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) exige des réponses immédiates et réclame une enquête publique.

La SQ a nié au départ qu’il s’agissait de ses agents, puis nie maintenant qu’ils ont commis des actes criminels, malgré des preuves laissant envisager le contraire. La vidéo Stop SPP Protest, disponible sur YouTube, ainsi que les photos prises par le SCFP et diffusées sur son site web démontrent clairement qu’au moins un des agents tenait une roche en main comme une arme et a refusé de la déposer. Il a également violemment bousculé Dave Coles, président du SCEP, tout en l’invectivant. Un autre des trois provocateurs, celui qui portait des jeans, avait une bouteille de bière dans sa poche arrière. Des témoins sur place auraient affirmé que les policiers les ont incités à l’émeute.

Les questions fusent alors de toutes parts : pourquoi la SQ tente de camoufler ces comportements apparemment criminels? Quels étaient les ordres de ces trois agents? Était-ce une mission de provocation faisant partie du plan opérationnel du sommet? Bref, qui savait quoi?

Par ses manœuvres dilatoires, la Sûreté du Québec nuit à sa crédibilité pour répondre à ces questions. La population canadienne est en droit de se demander si ses gouvernements reconnaissent et protègent le droit fondamental de manifester pacifiquement. À Harper, Charest, puis à une enquête publique et indépendante de fournir des réponses exhaustives.