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À la mi-juillet, la ville de Toronto a accordé à Veolia Water Canada un contrat de sous-traitance pour l’exploitation de son granulateur de biosolides. Les biosolides, sont un sous-produit obtenu du traitement des eaux usées et ils peuvent s’avérer être une véritable mine d’or. Comme le souligne le président de la section locale 416 du SCFP, Brian Cochrane, dans une lettre au Toronto Star, la ville a laissé les revenus de ces résidus lui filer entre les doigts. Brian Cochrane écrit :

Méfiez-vous des gens qui veulent convaincre la ville qu’elle réglera ses problèmes budgétaires en sous-traitant ou en privatisant ses services. La décision de confier l’exploitation du granulateur de l’usine de filtration d’Ashbridge Bay à Veolia Water Canada démontre jusqu’à quel point cette voie est inappropriée.

Malgré le fait que la ville avait elle-même calculé que ses employés étaient en mesure d’effectuer le travail à meilleur prix qu’un entrepreneur privé, le conseil a tout de même décidé d’abandonner cette source de revenu à un autre. La troisième plus importante société au monde dans le domaine du traitement de l’eau transformera donc nos eaux usées en profits et non seulement les Torontois ne toucheront pas à ces profits, mais ils paieront l’entreprise pour qu’elle puisse les engranger.

La décision concernant le granulateur tient de la même approche philosophique que la décision prise il y a quelques années de renoncer à une excellente source de revenus en sous-traitant la production de méthane à l’ancien dépotoir de Keele Valley. De telles décisions sont basées sur une philosophie qui considère les entreprises privées à but lucratif comme étant la solution à tous nos problèmes, même si les faits tendent à prouver le contraire.

Le maire David Miller identifie correctement la source des problèmes de nos villes, le délestage effectué par les gouvernements supérieurs. Ce sont les programmes autorisés par le gouvernement provincial qui s’accaparent la plus importante part du budget de la ville. Quiconque croit toujours qu’on peut encore faire du dégraissage dans l’organisation municipale devrait jeter un œil aux statistiques. Au cours des 8 dernières années, le personnel qui s’occupe directement de la prestation des services municipaux a diminué.