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Des représentants des grands syndicats du secteur de l’énergie du Canada, du Mexique et des États-Unis, réunis à Montréal, ont dénoncé d’une seule voix le Partenariat pour la sécurité et la prospérité (PSP). Ils constatent que le PSP est une recette d’intégration débridée qui attaque de front les droits démocratiques des peuples et balaie sous le tapis les immenses défis écologiques. Leur bilan a conclu une assemblée tenue le samedi 18 août 2007, à laquelle participait le SCFP ainsi que de grandes coalitions de la société civile. Cette rencontre est leur réponse au sommet Bush-Harper-Calderón des 20 et 21 avril à Montebello.

Les syndicats et leurs alliés ont souligné que les chefs d’État n’ouvriront la porte qu’aux représentants des grandes entreprises des trois pays, regroupés au sein du Conseil nord-américain de la compétitivité (CNAC). « Les décideurs gouvernementaux prêtent une oreille attentive aux dirigeants des multinationales, mais ne veulent rien entendre de la société civile », commente Pierre-Yves Serinet, du Réseau québécois sur l’intégration continentale (RQIC).

C’est de cette démarche biaisée que prend forme un modèle d’intégration axé sur le programme du président George Bush, obsédé par les besoins des multinationales et la surenchère militaire et sécuritaire. Pourtant, la sécurité des peuples, fondée sur leurs droits démocratiques et sur leur capacité à utiliser leurs ressources pour se développer durablement, est gravement compromise par le PSP. En déréglementant, en privatisant et en tournant vers les États-Unis les ressources énergétiques nord-américaines, le PSP ferait grimper les coûts, baisserait les salaires et enterrerait définitivement le protocole de Kyoto. Par-dessus tout, cette élimination des leviers de contôle public déposséderait les nations de toute souveraineté énergétique.

Pour opposer leur modèle de développement social et démocratique à cette catastrophe annoncée, les syndicats et leurs alliés sociaux ont convenu de renforcer et d’étendre leurs liens hémisphériques, en vue d’une intégration solidaire et plus humaine.