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MONCTON, NB – La rencontre des premiers ministres qui prend fin aujourd’hui n’aura pas réussi à innover en matière de changement climatique, d’énergie ou de pauvreté autochtone, mais elle a néanmoins permis de mettre en lumière le manque de leadership qui perdure dans ces trois dossiers ainsi que celui du commerce interprovincial.   

 Il n’y aura aucune entente sur le changement climatique étant donné que le premier ministre de l’Alberta, Ed Stelmach, rejette les propositions concernant les limites et les échanges de droits d’émissions. Les premiers ministres ne s’entendront pas sur le commerce intérieur parce que le premier ministre Gordon Campbell de la Colombie-Britannique tient à remplacer l’accord en vigueur par le TILMA. 

 « Le premier ministre du Manitoba, Gary Doer, et celui de la Saskatchewan, Lorne Calvert, ont tenté de guider leurs homologues des autres provinces et le premier ministre [Stephen] Harper, de déclarer le président national, Paul Moist. Ils ont rejeté le TILMA parce qu’ils y voient une possible ingérence dans leur capacité de gouverner en permettant aux entreprises d’opposer un droit de veto à leurs décisions. » 

 Les premiers ministres ont également entendu la voix de centaines de citoyens qui ont manifesté à l’extérieur du site de la rencontre du Conseil de la fédération. Ils s’étaient rassemblés pour transmettre le message aux premiers ministres et à M. Harper que la négociation secrète d’accords tels que le Trade, Investment and Labour Mobility Agreement n’augure rien de bon pour la politique ou le commerce. 

 « Les premiers ministres de l’Est doivent réévaluer leur appui au projet Atlantica, un accord secret similaire au TILMA qui aura pour conséquence d’exporter des ressources naturelles brutes du Canada pour être transformées ailleurs et d’exporter également les bons emplois locaux qui s’y rattachent », d’ajouter M. Moist.  

 Le chef des Premières nations, Phil Fontaine, a également servi une leçon à M. Harper et aux premiers ministres : Ravivez l’accord de Kelowna et attaquez-vous à la pauvreté qui sévit dans les collectivités autochtones. « Mais nous ne devons pas plus nous attendre à une quelconque forme de consensus dans des dossiers qui mettent la vie des populations en danger », d’indiquer M. Moist. 

 Au terme de ces trois jours de rencontre, les Canadiens doivent se demander si de telles retraites estivales en valent le coût. Outre l’accord de 2004 sur la santé, elles ne semblent pas produire de résultats. La démonstration d’unité attendue aujourd’hui ne réussira pas à cacher le fait que les premiers ministres ne s’entendent pas sur les grands enjeux. 

 La plus importante leçon servie aux premiers ministres a peut-être été lorsque 25 jeunes ont marché cette semaine pour leur demander de cesser de mettre leur avenir en péril. « M. Harper et ses homologues provinciaux les ignorent au détriment de notre pays », de conclure M. Moist.