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MONCTON, NB – Les prévisions météorologiques l’avaient annoncé : il pleuvait à boire debout, mais cela n’a pas découragé des centaines de citoyens à prendre les rues d’assaut pour faire connaître leur longue liste de doléances en marge de la rencontre des premiers ministres qui se tient ici cette semaine.

« Hey, hey. Ho, Ho. Atlantica has got to go » ont-ils chanté sous la pluie qui les trempait ainsi que leurs drapeaux et banderoles. L’accord commercial secrètement négocié autorise les entreprises à expédier des matières brutes vers les usines américaines à partir des Maritimes.

« Cet accord donne aux entreprises la possibilité de livrer des produits asiatiques bon marché aux États-Unis en passant par Halifax », a déclaré le président national, Paul Moist, à la foule frénétique rassemblée tout juste avant le début de la marche.

« Nous devons exiger que les premiers ministres ouvrent le débat sur Altantica, a-t-il ajouté. Accordez la priorité aux besoins des Canadiens avant de tenter de vendre les actifs de notre région et de notre pays à rabais. »

Moist a fait allusion à un accord commercial similaire dans l’Ouest intitulé la Trade, Investment and Labour Mobility Agreement (TILMA). Cet accord avait également été conclu sans aucune consultation publique et accorde aux entreprises un veto virtuel sur les décisions contractuelles gouvernementales.

« Adressez-vous à la population du Canada et non seulement aux entreprises, d’affirmer Moist. D’ici là, Messieurs les Premiers Ministres, aucune pluie, aussi forte soit-elle, ne nous empêchera de dénoncer et de contester vos accords secrets. »

La manifestation a été organisée par la Fédération du travail du Nouveau-Brunswick, la qualifiant de veille à la chandelle de 24 heures, sur le site de la rencontre des premiers ministres dans le cadre du Conseil de la fédération. Des membres du SCFP se relaieront et se joindront aux membres d’autres syndicats durant cette veille de 24 heures d’affiliée à l’extérieur du lieu de la rencontre.

Après la marche, les travailleurs sont retournés sous une énorme tente pour se sécher et participer à des ateliers. M. Moist et d’autres conférenciers ont fait valoir trois priorités : mettre fin aux partenariats public-privé, stopper l’exportation des matières brutes et déchirer l’accord du projet Atlantica.