Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

Mercredi dernier, nous avons pu lire dans The Gazette que les enfants et le personnel de l’Hôpital de Montréal pour enfants devront continuer de se partager des espaces restreints pendant encore deux ans. Le ministre de la Santé, Philippe Couillard, a repoussé la construction de nouvelles installations à la cour Glen Yard pour permettre de longues et coûteuses négociations de privatisation en vertu d’un partenariat public-privé (PPP).

Malheureusement, ce lent début ne représente probablement qu’un début justement. Les cas cauchemardesques abondent dans la province voisine de l’Ontario. À Brampton, les coûts d’un hôpital privatisé construit en vertu d’un PPP ont bondi de 350 millions pour atteindre la somme astronomique de 900 millions. À North Bay, un autre hôpital coûtera aux contribuables 160 millions de plus que s’il avait été construit par le public : taux d’intérêt plus élevés, honoraires d’avocats, de consultants, d’intermédiaires, etc. Ou prenez l’exemple du Centre de santé mentale Royal Ottawa : Le PPP prévoyait initialement un coût de 95 millions et 284 lits. Le projet a accusé plus de deux années de retard (et n’était même pas terminé au moment de l’ouverture du centre), a coûté 146 millions et ne comptait que 188 lits.

De retour à la cour Glen, marchez quelques kilomètres vers l’est pour admirer le site de construction de l’Îlot Voyageur, un autre PPP, où l’Université du Québec à Montréal a gaspillé 200 millions. Ensuite, posez-vous la question suivante : Faisant abstraction de la disparition de fonds publics, quelle est la magie des PPP?

Paul Moist, président national, Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP)