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Je suis arrivé (sans mes valises) à Johannesburg hier, après un vol de plus de 13 heures en provenance de Washington.

Le Syndicat national de l’éducation, de la santé et des travailleurs alliés (National Education, Health and Allied Workers Union ou NEHAWU) est l’un de nos deux syndicats alliés en Afrique du Sud, l’autre étant le Syndicat des travailleurs municipaux d’Afrique du Sud (South African Municipal Workers Union ou SAMWU).

Au moment où s’amorce le congrès triennal du NEHAWU, une grève des travailleurs du secteur public fait rage depuis un mois.

Des enseignants, des travailleurs de soutien en éducation, des policiers, des membres des services correctionnels et des travailleurs de la santé sont visés par la grève.

Et c’est l’argent qui est au cœur du conflit. Au début de la grève, les syndicats demandaient 12 % en un an, alors que le gouvernement offrait 6 %. Quatre semaines plus tard, la dernière offre du gouvernement s’établissait à 7,5 %, une offre qu’a rejetée le syndicat à la fin de la semaine dernière. Les discussions devaient se poursuivre hier et des reportages à la radio indiquaient que les syndicats étaient à 9 % et qu’ils consulteraient leurs membres et présenteraient leur dernière position demain.

Cette grève est la plus importante qu’ait connue l’Afrique du Sud depuis la fin de l’apartheid en 1994.

Le Congrès des syndicats d’Afrique du Sud, la plus grande centrale syndicale du pays, sert de porte-parole aux syndicats en grève.

Et au beau milieu cette immense grève, qui a lieu en même temps que le congrès du NEHAWU, le Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir en Afrique du Sud, tient cette semaine un important congrès d’orientation.

J’ai hâte de voir si le président d’Afrique du Sud, Thabo Mbeki, viendra comme prévu prendre la parole devant les délégués du NWHAWU ce matin.

Le COSATU et ses syndicats affiliés sont et ont toujours été étroitement liés à l’ANC, qui dirige l’Afrique du Sud depuis 1994.

Les délégués à qui j’ai parlé hier soir soutiennent toujours aussi fermement l’ANC, mais ils sont très mécontents de l’actuel leadership.

Ils n’ont pas de caisse de grève. Comme me l’a confié l’une des membres du personnel du NEHAWU, « pas de travail, pas de salaire », mais elle m’a dit que les membres étaient très déterminés à obtenir un règlement équitable.

Elle m’a en outre informé que bien qu’il n’y ait aucune entente en matière de services essentiels dans le secteur de la santé, le syndicat assure volontairement certains services dans les établissements de soins de courte durée.

Les membres du NEHAWU semblent très unis.

La semaine s’annonce intéressante.

Paul