Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

Des documents judiciaires qui viennent d’être rendus publics montrent que le gouvernement libéral de l’Ontario a autorisé l’établissement du premier hôpital privé de la province tout en sachant que le PPP coûterait jusqu’à 300 millions & de plus qu’avec un financement et une administration publics.

Une coalition de syndicats du secteur de la santé, dont le SCFP, s’était jointe à la Coalition ontarienne de la santé dans une longue bataille judiciaire pour obliger la divulgation les dispositions financières conclues pour le Centre de santé William Osler de Brampton.

Lewis Auerbach, ancien directeur du Bureau du vérificateur général du Canada, a déclaré que le PPP pour l’hôpital de Brampton serait une « beaucoup moins bonne utilisation de l’argent qu’un projet comparable réalisé de la manière conventionnelle, publique et sans but lucratif ». M. Auerbach estime que le coût comparable d’un hôpital public avait été surestimé d’au moins 300 millions $ – peut-être même jusqu’à 400 millions $ – pour faire paraître plus viable le projet de PPP.

« Jusqu’à maintenant, le PPP de Brampton a connu des hausses de coût, des réductions de places, des diminutions de flexibilité – tout cela dans un manque quasi-total de transparence pendant les diverses étapes initiales du projet. En effet, l’hôpital en PPP de Brampton pourrait non seulement coûter plus cher, il pourrait aussi finir par fournir des services de niveau inférieur – un risque qui augmentera à mesure qu’avancera ce projet de 25 ans », a souligné M. Auerbach.

La hausse des coûts frappe déjà la petite ville. À la fin de mai, le directeur général de l’hôpital Osler établissait le prix du PPP à 900 millions $ – 350 à 450 millions $ de plus que la dernière estimation (qui était elle-même supérieure à la précédente). La ville, qui doit assumer une partie de la facture du nouvel hôpital, a vu sa part doubler, à environ 270 millions $.

Si les citoyens ne peuvent pas trouver ce montant par des activités de financement, ils pourraient devoir payer des impôts plus élevés pour financer le PPP. Plus tôt ce mois-ci, le conseil municipal de St. Catharines s’est engagé à verser 31,2 millions $ pour aider à payer un nouvel hôpital en PPP. Le conseil a instauré un prélèvement d’impôt distinct d’environ 42,65 $ par ménage, qui sera en vigueur de 2008 à 2037.

Les projets des hôpitaux de Brampton et Royal Ottawa ont été négociés par l’ancien gouvernement conservateur. Les libéraux affirmaient s’opposer aux hôpitaux en PPP pendant la campagne électorale de 2003, mais ils ont approuvé les deux projets – ainsi que des douzaines d’autres – une fois au pouvoir.

Le président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO) du SCFP a demandé l’imposition immédiate d’un moratoire jusqu’à ce que le vérificateur de la province ait examiné la situation. Michael Hurley a aussi demandé aux libéraux provinciaux de rendre compte de leurs décisions, compte tenu du fait que, 13 mois avant de signer l’entente, le gouvernement disposait déjà du rapport d’un expert-conseil indépendant montrant la différence de 300 millions $.

La coalition demande aussi la divulgation complète de toutes les autres ententes de PPP secrètes signées par le gouvernement. De concert avec la Coalition ontarienne de la santé, le SCFP-CSHO poursuit sa lutte pour des hôpitaux entièrement publics et continuera sa campagne de référendums communautaires en juin.

Visitez www.ontariohealthcoalition.ca pour obtenir de plus amples renseignements.

Tiré de dossiers du Brampton Guardian