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Aux prochaines élections fédérales, les Canadiens devront se souvenir de la vision radicalement différente de deux leaders politiques nationaux sur l’avenir des municipalités canadiennes.

Au deuxième jour de la conférence de la FCM, Jack Layton, chef du NPD, a livré un discours énergique et passionné sur les administrations municipales. Pour lui, ces paliers de gouvernement sont aux premières lignes de tous les enjeux importants au pays et il a expliqué les politiques que propose le NPD fédéral pour trouver des solutions à leurs problèmes.

Jack Layton a insisté sur la nécessité de mettre en place un programme national de garderies, sur le problème de l’écart grandissant entre riches et pauvres dans nos collectivités et sur l’importance d’accroître les investissements publics.  Il a déploré l’inaction du gouvernement conservateur dans les dossiers de l’itinérance, du déficit d’infrastructure qui continue de grimper, du réchauffement de la planète, des préoccupations des Premières Nations et des crises de l’économie et de l’emploi qui sévissent dans les secteurs manufacturier et forestier.

Le leader du NPD a affirmé que l’une des raisons principales qui l’ont poussé à se tourner vers la politique fédérale, c’est qu’il tenait à trouver des solutions à ces problèmes et à « donner plus d’argent aux administrations locales ».  Parmi ces solutions, il y a eu le projet de loi visant à modifier le budget de 2005, grâce auquel le NPD a réussi à arracher aux libéraux 1,6 milliard $ pour le logement à coût abordable et 1 milliard de dollars pour le transport en commun, ainsi qu’à éliminer des baisses d’impôt inutiles pour les grandes entreprises.

Le NPD demande aussi au gouvernement fédéral de créer un programme permanent d’infrastructure, d’adopter une Loi sur la qualité de l’air et d’investir 100 millions $ par année dans les programmes d’emploi pour les jeunes.  Il a également présenté une nouvelle proposition du NPD pour améliorer l’efficacité énergétique, réduire les émissions de gaz à effet de serre et créer des emplois en rénovant et en mettant à niveau 7 % des édifices chaque année au Canada grâce à un fonds de prêts renouvelables inspiré de programmes extrêmement efficaces.

Les délégués ont réservé une ovation de bout à Jack Layton et ont réagi chaleureusement lorsqu’il a déclaré que « le travail de la FCM n’a jamais été aussi important ».

Le discours de M. Layton suivait ceux du premier ministre Stephen Harper [jour 1] et des ministres fédéraux Lawrence Cannon et Gary Lunn [jour 2].  Stephen Harper et ses ministres ont déçu beaucoup de délégués en n’annonçant aucune hausse de l’aide pour régler les problèmes que vivent de nombreuses collectivités partout au Canada. 

Pendant que des sans-abri mendiaient poliment à l’extérieur du centre où se tenait la conférence, M. Harper a déclaré aux journalistes que « nos problèmes (à Calgary) sont vraiment des problèmes de prospérité ». La solution que propose Stephen Harper pour corriger le déficit d’infrastructure est tout aussi loin de la réalité : il tente de vendre la privatisation et les PPP aux municipalités et à d’autres gouvernements, sans leur offrir de financement additionnel.  Cette solution entraînera une hausse des coûts pour les administrations locales, mettra en péril les services publics communautaires et éliminera de bons emplois dans le secteur public, tout cela pour assurer le profit des entreprises privées.

Les délégués de la FCM ont aussi adopté à l’unanimité une résolution d’urgence demandant au gouvernement fédéral d’accorder aux municipalités et aux administrations locales l’équivalent de un cent des revenus de la TPS, ce qui donnerait environ 5 milliards de dollars par année. Cette solution redonnerait aux municipalités la force financière dont elles ont besoin pour être viables et contribuerait à fournir le financement nécessaire pour éliminer le déficit d’infrastructure. 

Ainsi que l’ont montré les recherches effectuées par le SCFP, les municipalités doivent composer avec un manque à gagner d’environ 5 milliards $ lorsque l’on compare avec ce qu’elles auraient reçu si les transferts fédéraux et provinciaux avaient crû au même rythme que leurs besoins – ou que leurs autres revenus.