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Recommandations du Groupe de travail national sur la participation des femmes Introduction

Le Groupe de travail national sur la participation des femmes a été créé par la résolution 106 au congrès national du SCFP de 2005, à Winnipeg. Le Groupe de travail avait pour mandat de consulter le plus grand nombre possible de membres du SCFP sur la question de l’égalité des femmes et d’examiner les barrières à leur participation à tous les niveaux de notre syndicat. Le Groupe de travail doit aussi soumettre des recommandations sur les moyens à prendre, incluant des changements structurels comme de nouvelles vice-présidences régionales (VPR), pour favoriser l’égalité des femmes au syndicat.

Les 54 recommandations qui suivent ont été élaborées par les membres du Groupe de travail national sur la participation des femmes après de vastes consultations tenues avec les membres du SCFP de tout le pays en 2006 et en 2007. En un an, le Groupe de travail a parlé à plus de 2 300 membres dans le cadre de 196 rencontres tenues dans 121 collectivités. En outre, le sondage auprès des membres a suscité 4 788 réponses et celui qui a été mené auprès des sections locales a donné un total de 298 réponses.

Le Groupe de travail national sur la participation des femmes a présenté ses conclusions et ses recommandations préliminaires aux congrès des divisions provinciales et à d’autres forums du SCFP au cours du printemps de 2007. À la fin du mois de mai 2007, les membres du Groupe ont étudié les commentaires reçus et ont achevé leurs recommandations, qui sont incluses dans le présent plan d’action pluriannuel révisé sur la participation des femmes.

Le Groupe de travail est d’avis que ces recommandations rendront le syndicat plus fort pour tous les membres. En abordant les questions liées à l’égalité des femmes dans les négociations, en modifiant notre culture syndicale pour mieux accueillir la pleine diversité des femmes et en consolidant les compétences des femmes, nous améliorerons la vie des femmes au travail, à la maison et au syndicat. Et les changements structurels assureront la représentation des femmes aux plus hautes instances du syndicat.

Nos recommandations se divisent en six domaines prioritaires :

Domaines d’action prioritaires :
  • Soutien des femmes par les négociations;
  • Application des principes de l’égalité dans l’ensemble du syndicat;
  • Éducation et formation des femmes;
  • Assemblées syndicales plus efficaces et plus inclusives;
  • Développement du leadership des femmes et mentorat;
  • Création de la représentativité de la structure syndicale.
Soutien des femmes par les négociations
  1. Tenir une conférence des femmes sur les négociations en 2008. La conférence permettrait aux membres d’élaborer des stratégies et d’établir des objectifs clairs et atteignables pour négocier le plein éventail des divers enjeux propres aux femmes.
  2. Rédiger des clauses de négociations sur des questions d’égalité clés et mettre à jour le « Cahier de l’égalité ». Mettre au point des mesures de reddition de comptes pour promouvoir les clauses sur l’égalité et accorder au personnel le temps et les ressources pour le faire.
  3. Inciter les sections locales et les conseils de négociation à négocier des dispositions relatives aux congés syndicaux qui favorisent la participation des femmes au syndicat (incluant des libérations syndicales, des remplacements pendant des congés syndicaux, des politiques relatives à la garde des personnes à charge, etc.).
  4. Élaborer un programme de changements législatifs qui favorisent l’égalité des femmes, comme un programme national de garderies et des améliorations à l’assurance-emploi.
  5. Favoriser les conseils de négociation et d’autres stratégies qui accroissent le pouvoir de négociation des femmes. La majorité des femmes de notre syndicat sont concentrées dans de petites sections locales fragmentées dont la capacité à réaliser des gains en négociation est limitée.
  6. Élaborer une stratégie de recrutement centrée sur les secteurs majoritairement féminins, dans le but d’améliorer les salaires, les avantages sociaux et les conditions de travail des femmes.
  7. Application des principes de l’égalité dans l’ensemble du syndicat
  8. Aborder la question des comportements inappropriés aux activités du SCFP. Rédiger un Code de conduite à appliquer aux réunions et activités sociales de toutes les instances du syndicat, incluant les conférences, les congrès et les cours.
  9. Élaborer une procédure interne claire et efficace pour répondre à toute allégation de violation de l’Énoncé sur l’égalité par des membres du syndicat ou par des membres du personnel. Les statuts devront être modifiés.
  10. Songer à créer un poste de protectrice ou protecteur des membres indépendant.
  11. Renforcer nos ressources en personnel
  12. Créer des postes à temps plein de conseillères à l’égalité dans toutes les régions. Il faudra du financement pour créer des postes de conseillères à l’égalité dans les quatre régions où il n’y en a pas : Maritimes, Atlantique, Saskatchewan et Alberta.
  13. Fixer un calendrier de mise en œuvre du plan d’action au cours des dix années qui viennent, contrôler la mise en œuvre des recommandations et présenter des rapports d’étape à tous les deux ans, au congrès national.
  14. Créer un poste à temps plein de coordonnatrice des enjeux propres aux femmes au sein du Service de l’égalité pour favoriser l’avancement des femmes au syndicat et assurer la réalisation des recommandations du Groupe de travail national sur la participation des femmes.
  15. Exiger une formation obligatoire complète pour les membres du personnel en matière d’égalité et de négociation des dispositions relatives à l’égalité. En formation, la priorité devrait être accordée aux nouveaux membres du personnel et à celles et ceux qui suivent le programme de formation des conseillères et conseillers syndicaux.
  16. Renforcer le processus de sélection du personnel :
    • En instaurant un plan d’égalité en emploi au SCFP et en recrutant activement des membres des groupes en recherche d’égalité;
    • En exigeant, comme critère de sélection du nouveau personnel, que les candidates et candidats s’engagent à favoriser l’égalité.
  17. Décrire le processus d’embauchage pour le personnel (SCP, SPTA, SEPB). Afficher les descriptions d’emplois du SCFP et les formulaires de demande sur le site Web pour que tous les membres y aient accès.
  18. « Penser égalité »
  19. Mettre en œuvre une grille de l’égalité pour tous les comités nationaux et la faire connaître aux organismes à charte du SCFP (divisions provinciales, sections locales, conseils régionaux) grâce à un Règlement modèle révisé.
  20. Appliquer une grille de l’égalité à tout ce que fait le syndicat afin qu’il soit plus accueillant pour les femmes et les membres des groupes en recherche d’égalité. Une « grille de l’égalité » reconnaît l’expérience et les besoins différents de différentes femmes, dont les lesbiennes, les femmes transgenre, les femmes de couleur, les femmes autochtones et les femmes ayant des déficiences.
  21. Inclure l’Énoncé sur l’égalité dans les trousses d’orientation du nouveau personnel et des nouveaux membres.
  22. Le Groupe de travail national sur la participation des femmes soutient les principes et les mesures énoncés dans la Déclaration de Vancouver et appelle à la mise en œuvre de la Déclaration. Le GTNPF souligne qu’il y a beaucoup de recommandations communes dans son plan d’action et dans la Déclaration de Vancouver et a intégré la perspective de la diversité dans toutes ses recommandations.
  23. Éducation et formation
  24. Continuer à élaborer et à offrir des cours destinés aux femmes, surtout en formation de leadership et en développement des compétences. Les sujets de cours pourraient inclure les suivants : faire du mentorat, prendre la parole en public, présenter un grief et affronter la direction, analyser des budgets, parler aux médias, étudier des modèles de travail et de leadership par consensus, faire du lobbying auprès des élus.
  25. Rendre les cours plus accessibles aux femmes à tous les niveaux du syndicat en offrant des bourses ou en subventionnant la participation aux cours du SCFP. En particulier, le SCFP devrait subventionner le cours d’une semaine « Les femmes abattent les obstacles » afin que plus de femmes puissent y participer, en particulier les femmes des groupes en recherche d’égalité.
  26. Rendre les cours en égalité obligatoires pour l’obtention d’un diplôme du SCFP.
  27. Rédiger un cours destiné aux hommes sur la façon de devenir des alliés des femmes.
  28. Inclure des sujets liés à l’égalité et le cours sur l’obligation d’accommodement dans les cours d’une semaine.
  29. Éviter d’annuler des cours du SCFP, surtout ceux qui portent sur l’égalité ou sur l’édification des compétences des femmes. Dans la mesure du possible, offrir le cours avec moins de 10 participantes ou participants.
  30. Rédiger un cours pour les nouveaux membres intitulé « Mon syndicat », qui permettrait aux femmes d’apprivoiser les rôles de leadership et qui expliquerait comment assumer ces rôles et comment offrir du mentorat aux membres.
  31. Trouver des façons de mieux diffuser les avis sur les cours du SCFP afin qu’un plus grand nombre de membres de la base en profitent.
  32. Utiliser des outils visuels plus simples et promouvoir l’utilisation du langage clair dans nos cours. Par exemple, on pourrait utiliser des outils d’éducation visuelle, comme la vidéo, pour expliquer la structure du SCFP.
  33. Des assemblées syndicales plus efficaces et plus inclusives
  34. Inviter les sections locales à rendre leurs assemblées plus accueillantes et plus accessibles à tous les membres. Offrir des suggestions sur la façon de faire participer les membres : offrir des services de garde d’enfants et prévoir de la nourriture aux assemblées, choisir une heure et un lieu plus pratiques pour les assemblées afin de permettre à un plus grand nombre de membres d’y assister, tenir des assemblées plus courtes et plus efficaces, tenir plus d’assemblées au travail et songer à travailler par consensus plutôt que par vote.
  35. Élaborer un modèle de politique relative à la garde des personnes à charge dans le but de fournir des services de garde d’enfants ou de personnes à charge aux assemblées syndicales, aux conférences, aux congrès et aux cours; et/ou rembourser les frais de garde de personnes à charge des membres qui participent aux activités syndicales. Inciter les sections locales, les divisions et les conseils régionaux à adopter des politiques relatives à la garde des personnes à charge.
  36. Réviser le Règlement modèle pour y intégrer des pratiques plus accueillantes. Inciter les sections locales à revoir et à modifier leurs règlements.
  37. Fournir un appui financier aux petites sections locales pour leur permettre de répondre aux besoins en accessibilité de leurs membres ayant des déficiences qui veulent assister aux réunions, aux conférences, aux congrès et aux cours. Mettre en œuvre des mesures d’accessibilité, incluant l’interprétation en American Sign Language (langage des signes), à tous les congrès nationaux du SCFP.
  38. Traduire les Règles de procédures en langage clair.
  39. Réécrire « Présider une assemblée » en langage clair et élaborer un meilleur processus pour les assemblées syndicales.
  40. Réécrire le serment d’allégeance des membres en langage clair et élaborer un processus plus accueillant. L’actuel processus peut être intimidant.
  41. Préparer de nouvelles trousses des membres, en y incluant l’Énoncé sur l’égalité, et les rendre disponibles sur CD.
  42. Mettre en place un système de partenaire, en vertu duquel les membres de l’exécutif de la section locale et les délégués syndicaux deviennent « partenaires » de nouveaux membres.
  43. Aux congrès et conférences, tenir plus de discussions qui n’exigent pas de micros « pour » et « contre » dans le but de favoriser une discussion ouverte et respectueuse plutôt qu’un débat, qui tend à diviser.
  44. Rédiger des descriptions d’emploi claires pour les postes syndicaux et les sièges aux comités, en incluant les heures de travail exigées. Les membres peuvent ainsi mieux comprendre l’ampleur de la tâche qui les attend.
  45. Fournir une orientation aux nouveaux membres aux congrès nationaux. La séance d’orientation expliquerait comment fonctionnent nos congrès, les règles de procédure et la façon de débattre et d’approuver les résolutions. Le SCFP pourrait offrir une page laminée sur laquelle seraient inscrites les règles de procédure en langage clair pour les nouveaux délégués.
  46. Développement du leadership et du mentorat pour les femmes Développement des compétences
  47. Élaborer un programme de mentorat pour les dirigeantes et y allouer des ressources de la Caisse générale. Ce programme aurait pour but de développer les compétences en mentorat des dirigeantes actuelles, de fournir des ressources pour développer les compétences des militantes qui ont un potentiel de leadership, en particulier les femmes des groupes en recherche d’égalité, et de mettre en place des systèmes de soutien organisés pour les nouvelles dirigeantes.
  48. Offrir une formation à tous les nouveaux présidents et présidentes de section locale sur la façon d’être un leader efficace, par exemple déléguer et partager les tâches, présider une assemblée efficace et comprendre les questions d’égalité.
  49. Rédiger une résolution pour le congrès national de 2007 visant à modifier les statuts pour permettre les coprésidences.
  50. Mettre au point un système de jumelage pour les postes syndicaux (Conseil exécutif national, sections locales, etc.).
  51. Recrutement des femmes
  52. Favoriser la création de comités des femmes à tous les niveaux du syndicat. Promouvoir l’information existante sur les comités des femmes et inciter les femmes à recruter en tenant compte de toute la diversité des enjeux propres aux femmes, incluant les luttes des femmes de couleur, des femmes autochtones, des lesbiennes, des femmes transgenre et des femmes ayant des déficiences.
  53. Tenir automatiquement des caucus de femmes à chaque congrès (national, division). Nous devons créer l’espace nécessaire pour permettre aux femmes de créer des liens, de se familiariser avec les dossiers qui les touchent et d’élaborer des stratégies de changement.
  54. Faire participer les femmes aux campagnes communautaires et aux moyens d’action au travail (garderies, équité salariale et « À chaque femme un meilleur salaire », emplois occasionnels et temporaires, égalité en emploi, campagne sur les soins de longue durée, plan de négociations coordonnées pour tous les secteurs, etc.).
  55. Continuer de créer des liens avec les petites sections locales, par exemple par des consultations comme celles qu’a tenues le GTNPF avec les membres.
  56. Favoriser la mise en place des politiques de remboursement – semblables à la politique du SCFP national – qui facilitent la participation des femmes aux activités syndicales. Par exemple, des politiques d’avances sur les frais, le paiement central de frais d’hébergement, etc.
  57. Représentativité de la structure syndicale
  58. Clarifier et rendre transparent le processus d’élection des vice-présidences régionales (VPR) au congrès national. Modifier les statuts de façon à élire les VPR dans les caucus régionaux plutôt que par l’ensemble des délégués du congrès. Cela ne ferait que mettre par écrit l’actuelle pratique de choix par les caucus.
  59. Créer deux nouveaux postes de vice-président exécutif à temps plein pour un total de quatre (4) dirigeants nationaux à temps plein. Au sein des quatre postes de dirigeant national, la parité entre les sexes devra être respectée : deux dirigeants devront être des femmes et deux des hommes. La décision de créer ces nouveaux postes de vice-président exécutif sera prise lors du congrès national de 2007 et l’élection des deux nouveaux vice-présidents aura lieu lors du congrès national de 2009 et des suivants.
  60. Créer quatre (4) nouvelles vice-présidences régionales (VPR) pour assurer une représentation minimale des femmes au Conseil exécutif national. Les quatre VPR seront distribuées entre les provinces suivantes :
    • Deux VPR additionnelles pour l’Ontario (pour un total de 5 VPR, dont au moins deux devront être occupées par des femmes);
    • Une VPR additionnelle pour le Québec (pour un total de 3 VPR, dont au moins une devra être occupée par une femme);
    • Une VPR additionnelle pour la C.-B. (pour un total de 3 VPR, dont au moins une devra être occupée par une femme).
  61. >L’exigence de la parité aux postes de dirigeantes et dirigeants nationaux et aux vice-présidences régionales ci-dessus doit prendre fin au congrès national de 2017.
  62. Les femmes des groupes en recherche d’égalité seront encouragées à se présenter aux postes ci-dessus.