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Un nouveau rapport affirme que les fournisseurs publics d’eau doivent être au cœur des efforts pour résoudre la crise mondiale de l’eau.

Le rapport du World Development Movement, une organisation basée au R.-U., s’intitule Going Public: Southern solutions to the global water crisis (L’exploitation publique : des solutions du Sud à la crise mondiale de l’eau). Il propose une nouvelle vision des services publics d’eau. Le rapport présente des experts en eau publique du Brésil, du Cambodge, de l’Inde et de l’Ouganda, qui décrivent dans leurs propres mots comment ils ont réussi à donner de l’eau salubre aux pauvres.

Le rapport renforce le message véhiculé par le SCFP et par Oxfam Canada dans leur campagne conjointe pour éradiquer la pauvreté en assurant un accès universel aux services d’eau, d’assainissement, de santé et d’éducation.

Benedict Southworth, directeur de WDW, soutient ce qui suit : « La Journée mondiale de l’eau de 2007 marque le point médian pour l’atteinte des objectifs de développement du millénaire de l’ONU. Le présent rapport propose une vision vraiment enthousiasmante de la prestation des services d’eau et d’assainissement, une vision qui s’est déjà concrétisée du Brésil au Cambodge, en passant par l’Inde et l’Ouganda. Ces fournisseurs publics donnent de l’eau propre aux collectivités pauvres, tout en fonctionnant d’une façon responsable et transparente pour les gens qu’ils desservent. Mais il faut se demander si les donateurs sont à l’écoute. »

Antonio Miranda, expert brésilien – et membre du Conseil consultatif sur l’eau et sur l’assainissement auprès du secrétaire général de l’ONU – déclare ce qui suit :

« Rien ni personne dans le secteur privé ne peut faire ce que le secteur public ne peut pas faire. Mais le parti pris culturel des gouvernements donateurs et des institutions financières internationales contre le secteur public est difficile à changer. »

En Ouganda, la société des eaux publique s’est montrée capable de restructurer et d’améliorer son rendement, en faisant passer la couverture de service de 48 à 70 pour cent en huit ans. La société produit maintenant un surplus de 34 millions de dollars chaque année, qui peut être réinvesti pour accroître la couverture et réduire les fuites.

Au Cambodge, malgré la perte de nombreux employés du service pendant la guerre, les branchements sont passés de 25 à 90 pour cent en dix ans, et les pertes d’eau dues aux fuites et aux branchements illégaux, qui étaient de 72 pour cent, se situent maintenant à 10 pour cent.

Au Tamil Nadu, dans le sud de l’Inde, le passage à la participation communautaire et à la décentralisation a permis de reconstituer des sources d’eau qui avaient été surexploitées et d’accroître un peu plus chaque année le budget du service.

À Unai, au Brésil, même si la population a augmenté de 358 pour cent en 40 ans, les régies publiques de l’eau ont réussi à assurer une couverture à 100 pour cent des services de distribution d’eau potable et de traitement des égouts et arrivent à réinvestir jusqu’à 20 pour cent de leurs revenus.