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Consœurs,
Confrères,

Le 21 mars marque la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale. Quelle occasion parfaite d’entamer une discussion fort pertinente sur les défis à l’emploi que la population néo-canadienne ainsi que les travailleurs migrants sont appelés à relever.

Nous aimerions croire que nous vivons dans un pays où le racisme n’existe pas. Dans les faits, notre propre premier ministre a rejeté des initiatives d’équité en matière d’emploi visant à assurer que nos milieux de travail reflètent la diversité de notre population. Nous aimons penser que le Canada est un pays où peuvent immigrer des gens de tous les coins de la planète et bénéficier des mêmes occasions que celles offertes à la population canadienne de souche. Malheureusement, les chiffres peignent un tout autre portrait.

•    70 % des néo-canadiens affirment qu’ils ont éprouvé des problèmes ou ont été confrontés à des obstacles dans le cadre de leur processus de recherche d’emploi.

•    Au Canada, il faut aujourd’hui attendre plus de 10 ans avant que le taux d’emploi observé parmi les immigrants n’égale celui de la population née au Canada.

•    De récentes cohortes d’immigrants touchent des revenus 45 % inférieurs à ceux de leurs homologués nés au Canada.

•    Environ le cinquième des immigrants ayant émigré vers le Canada durant les années 1990 touche un revenu chroniquement faible. Il s’agit d’un taux de quelque 2,5 fois plus élevé que celui de la population née au Canada.

•    Le niveau de scolarité de la population néo-canadienne a peu de répercussions sur leur situation d’emploi. Le taux de chômage parmi de récents immigrants ayant une scolarité universitaire est sensiblement le même que celui de la population n’ayant pas terminé ses études secondaires.

Les travailleurs migrants vivent une situation encore plus difficile. Ces derniers ne bénéficient pas de la citoyenneté; ce sont plutôt les employeurs qui ont la main mise sur leur statut juridique. Ces même employeurs peuvent ensuite faire fi de leurs responsabilités à l’endroit de leurs employés migrants qu’ils ont le pouvoir ultime de déporter.

Nous demandons aux membres du SCFP de faire preuve de solidarité auprès de la population néo-canadienne et des travailleurs migrants. Ce 21 mars, communiquez avec vos députés fédéraux et exigez qu’ils s’engagent à faire de ce pays un pays d’égalité des chances dans les faits et non seulement sur papier.

Ensemble, nous pouvons faire une différence.

Paul Moist
Président national                       

Claude Généreux
Secrétaire-trésorier national

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