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Ottawa – « Stephen Harper a déposé un budget à saveur électorale, mais les Canadiens ne doivent pas se laisser berner par le nouvel emballage des conservateurs », prévient Paul Moist, président national du Syndicat canadien de la fonction publique.

« Ces nouvelles promesses cachent leurs véritables objectifs : affaiblir les programmes sociaux nationaux et diminuer le rôle des services publics au Canada. Le gouvernement abandonne son rôle de leadership en ne posant ni conditions, ni exigences de reddition de comptes au palier fédéral pour ces transferts additionnels.  Le budget fait un pas de plus en ce sens et favorise encore davantage la privatisation des services publics », affirme M. Moist.

Les municipalités du Canada, à court d’argent, ne pourront compter sur aucune aide à moins d’accepter de conclure des PPP.  « Le gouvernement fédéral tente d’acheter les gouvernements provinciaux et municipaux en promettant d’ajouter 25 pour cent au financement de l’infrastructure – si la municipalité ou la province lie le projet visé à un PPP.   Essentiellement, il finance des profits privés avec de l’argent public », explique Paul Moist.

« Nous sommes heureux du financement additionnel accordé à l’éducation, mais les transferts fédéraux pour l’enseignement postsecondaire devraient s’élever à plus de 4,28 milliards $ pour revenir au niveau par personne d’il y a quinze ans en dollars réels », ajoute-t-il.

Les transferts fédéraux destinés aux services de garde et à l’apprentissage de la petite enfance ont été réduits de 1 milliard $ lorsque le gouvernement a annulé le programme national de services de garde à l’enfance. « Rien ne garantit que le nouveau financement créera de nouvelles places en garderies », soutient Paul Moist.  

Le budget est aussi préoccupant en matière de santé publique.  « Le budget ne dit rien d’un programme national d’assurance-médicaments, mais il accorde plus de 600 millions $ aux garanties de temps d’attente, précise M. Moist.  Rien ne nous assure que cet argent servira à des soins de santé offerts dans le secteur public et l’absence de cette assurance nous préoccupe. »

« Le budget fédéral n’est qu’un plan opportuniste à court terme et une feuille de route pour la privatisation de l’infrastructure. Le gouvernement renonce à exercer le leadership nécessaire pour améliorer et renforcer les programmes sociaux nationaux », conclut Paul Moist.

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Pour renseignements :
Paul Moist – président national du SCFP, 613-558-2873 (cell.); Toby Sanger – économiste principal du SCFP, 613-720-6955 (cell.) ; Catherine Louli – SCFP-communications, 613-851-0547 (cell.)