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Le SCFP applaudit le courage et la détermination des inspecteurs de la sécurité et de leur syndicat, l’Association des pilotes fédéraux du Canada, qui se sont prononcés contre les changements proposés à la Loi fédérale qui régit la sécurité aérienne.

Près des trois-quarts des inspecteurs fédéraux de la sécurité aérienne qui ont été interrogés croient qu’un accident majeur risque de survenir très bientôt et ils sont 61 % à croire qu’une nouvelle approche en matière de réglementation de l’industrie contribuera à accroître encore plus les probabilités qu’un tel accident survienne. Ce sont les conclusions d’un sondage rendu public le 21 février 2007.

La probabilité que survienne une catastrophe aérienne dans un avenir rapproché augmentera dans la mesure où Transports Canada permettra aux transporteurs aériens une plus grande autonomie en matière d’autosurveillance. C’est ce que nous révèle un sondage Pollara mené auprès de 247 pilotes à l’emploi du gouvernement fédéral à titre d’inspecteurs de la sécurité aérienne.

« Les inspecteurs aériens du Canada sont très inquiets pour la sécurité des passagers. Les compressions budgétaires nuisent à la capacité de Transports Canada d’assurer la sécurité. Pendant ce temps, les modifications proposées à la Loi sur l’aéronautique feront en sorte que cette situation déjà préoccupante ne pourra qu’empirer. »

« Les inspecteurs ont la nette impression d’être de moins en mesure d’intervenir dans les enjeux de sécurité afin de prévenir un événement malheureux et ils pensent que cette situation est le résultat d’un manque de ressources, a déclaré Greg Holbrook, président national du syndicat des inspecteurs, l’Association des pilotes fédéraux du Canada, qui a commandé le sondage. Dorénavant, il n’y aura plus d’organisme d’enquête indépendant. Ce sont les transporteurs qui exerceront leur propre surveillance. »

M. Holbrook, qui a témoigné hier devant le comité permanent à propos des changements proposés à la Loi sur l’aéronautique (Loi C-6), a défini un « accident majeur » comme étant un incident impliquant des pertes de vies.

Les inspecteurs du gouvernement dont le travail consiste à préserver la sécurité du public voyageur demandent instamment à Transports Canada de renoncer à sa nouvelle approche en matière de surveillance de la sécurité – une stratégie qui consiste en une diminution du nombre d’interventions de la part des inspecteurs gouvernementaux et en une plus grande autosurveillance de la part des transporteurs.

Les inspecteurs interrogés affirment que la concurrence effrénée qui a cours dans l’industrie du transport aérien incitera les entreprises à évaluer les décisions portant sur la sécurité d’abord et avant tout à la lumière de leurs implications financières. Selon les inspecteurs, nous mettons ainsi en place toutes les conditions d’un désastre imminent.

Le SCFP représente de nombreux agents de bord.

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