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Nous avons eu tellement de difficulté à nous habituer à dire les mots « Premier Ministre Stephen Harper » cette année que nous aurions pu en oublier les promesses qui l’ont mené à ce poste.

Nous aurions pu.  Mais nous n’avons pas oublié.

Pour vous rafraîchir la mémoire, nous aimerions vous rappeler les engagements que M. Harper a pris il y a un an aujourd’hui et voir dans quelle mesure ils ont été respectés.

1.  « Nous ferons le ménage au gouvernement grâce à l’adoption de la Loi fédérale sur l’imputabilité »

La Loi sur l’imputabilité a bien été adoptée, mais il nous semble évident qu’elle a raté sa cible.  Les contrats avec les entreprises privées, c’est-à-dire ceux qui ont permis le scandale des commandites, sont à peine mentionnés dans la loi.  En septembre nous avons dit que cette loi n’empêchera pas le gaspillage des fonds publics comme celui dont nous avons été témoins avec le scandale des commandites ou celui des contrats de la Défense nationale. Le financement accordé par le gouvernement aux organisations sans but lucratif sera examiné de plus près, mais pas les contrats avec les entreprises privées.

2. « Nous offrirons un véritable allègement fiscal aux travailleurs et à leurs familles en réduisant la TPS »

Le Centre canadien des politiques alternatives pose toutes les bonnes questions  au sujet de cet allégement fiscal.  Quand une baisse d’impôts ne s’applique que lorsque vous achetez quelque chose, qui en profite? Bien sûr, la TPS a diminué de un pour cent, mais cette baisse a été une manne pour les riches et pour les entreprises.  Les familles des travailleurs se débattent toujours autant pour joindre les deux bouts et l’écart entre les riches et les pauvres s’élargit.

3. « Nous allons accroître la sécurité dans nos quartiers et nos collectivités en réprimant sévèrement le crime »

Tous ces discours sur la « répression sévère » de ceci et de cela en donnent plus que le client en demande. Nous préférerions que notre gouvernement rende les collectivités plus sûres en agissant en matière de prévention du crime.  La pauvreté, la marginalisation et le manque d’accès aux services publics contribuent tous au crime.  Et ces trois facteurs ont empiré depuis l’avènement du gouvernement de M. Harper.  Nous aimerions moins « d’amour ferme » et plus de véritable intérêt.

4. « Nous aiderons les parents à assumer les coûts des soins de garde de leurs enfants »

Bien sûr, si élever des enfants coûte autour de cent dollars par mois. Mieux vaut en rire qu’en pleurer.   Comme nous l’avons dit, les conservateurs n’ont pas créé les places en garderies dont ont besoin les Canadiens. Les entreprises montrent peu d’enthousiasme pour les projets de création de garderies par le secteur privé et les parents ont reçu un montant imposable de 100 $ pour couvrir leurs frais de garde d’enfants.  

5. « Nous travaillerons de concert avec les provinces à l›élaboration d’une garantie sur les délais d’attente pour les patients »

Les conservateurs de Stephen Harper ont publié un rapport sur les temps d’attente le vendredi qui a précédé le week-end de la Fête du Canada.  Lorsqu’ils sont revenus au travail le mardi matin suivant, c’était comme s’il ne s’était rien passé. Le rapport contenait de nombreuses recommandations clés qui privilégiaient le renforcement du système public par rapport à la fausse promesse de la solution rapide des « garanties » en matière de temps d’attente.  Ce serait vraiment bien que Stephen Harper laisse tomber les jeux politiques sur les temps d’attente et qu’il s’engage à mettre en œuvre un plan d’équipe intégré pour offrir des services de santé aux Canadiens.

Voilà.  Nous en sommes là, comme citoyens et gouvernement, en ce premier anniversaire.  Tout ce que nous avons à célébrer, c’est une série de promesses brisées.  

Est-il trop tard pour parler d’annulation?