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CALGARY – Les parents, contribuables et commissaires d’école ont raison d’être très préoccupés par la nouvelle voulant que le nouveau ministre de l’Éducation de l’Alberta songe à adopter le modèle des partenariats public-privé (PPP) pour faire construire de nouvelles écoles à Calgary.

Voilà le message lancé par le président du SCFP-Alberta, D’Arcy Lanovaz, qui affirme que les PPP se sont avérés un désastre si épouvantable en Nouvelle-Écosse que le gouvernement provincial conservateur les a depuis abandonnés.

« L’expérience vécue en Nouvelle-Écosse démontre clairement que les PPP coûteront encore plus cher aux Albertains. »

À la fin des années 1990, le gouvernement libéral de la Nouvelle-Écosse avait soutenu que le besoin de construire de nouvelles écoles était si criant qu’il n’avait d’autre choix que d’emprunter la voie des PPP. Les libéraux avaient alors négocié une entente avec le secteur privé pour la construction de 55 écoles.

M. Lanovaz a affirmé qu’une fois au pouvoir, les conservateurs avaient décidé d’abandonner le projet de PPP de libéraux après que les coûts avaient augmenté de 32 millions $ – un montant qui permettrait la construction de trois écoles.

« Non seulement les Néo-Écossais ont fini par payer plus cher pour la construction qu’ils n’auraient payé sous un mode de financement conventionnel, mais aussi, vu la grande complexité des ententes négociées, plusieurs litiges se sont rendus en arbitrage, d’ajouter M. Lanovaz. Ces arbitrages ont contribué à gonfler les coûts davantage et la qualité des écoles en a souffert. »

M. Lanovaz a fourni plusieurs exemples de décisions arbitrales négatives rendues dans des dossiers concernant des écoles PPP :

  • Les écoles ont perdu le droit aux profits réalisés par leur cafétéria et leurs machines distributrices et elles devront peut-être remettre une portion des fonds recueillis dans le cadre de levées de fonds qu’elles organisent elles-mêmes.
  • Le taux horaire exigé pour louer les installations sportives des écoles est passé de 7 $ à 57 $.
  • Un rapport secret ayant fait l’objet d’une fuite démontre que les entreprises privées souscrivent une assurance-responsabilité limitée à 10 millions $ alors que le gouvernement aurait voulu exiger que ses partenaires privés souscrivent une assurance de 50 millions $.

Au moment d’annoncer l’abandon des PPP, la ministre de l’Éducation de la Nouvelle-Écosse, Jane Purves, avait déclaré que « les écoles PPP étaient devenues trop complexes et coûteuses ».

De déclarer Neil Leblanc, ministre des Finances sous le gouvernement conservateur de la Nouvelle-Écosse : « L’ancien gouvernement a tenté d’effacer les coûts des nouvelles écoles des livres comptables, mais nos bâilleurs de fonds et nos contribuables n’étaient pas dupes. Une dette est une dette, et nous devons maintenant rendre des comptes. »

« Si l’Alberta fait fi des leçons apprises par la Nouvelle-Écosse, nous finirons par payer plus cher, en obtiendrons moins pour notre argent, perdrons le contrôle de nos écoles et les rendrons moins sécuritaires pour nos enfants », de conclure D’Arcy Lanovaz.

« Mon message au gouvernement de l’Alberta est d’éviter de répéter les erreurs commises par d’autres gouvernements. Nous avons les ressources nécessaires pour construire des écoles nous-mêmes et à moindre coût sans recourir aux PPP. »

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Pour de plus amples renseignements sur le SCFP-Alberta, visitez www.alberta.cupe.ca