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Le gouvernement de la Colombie-Britannique a déclaré que tout projet d’immobilisation de plus de 20 millions $ doit être considéré comme un PPP pour être admissible au financement provincial.

Lorsqu’il a annoncé sa nouvelle politique de PPP à une rencontre de fonctionnaires municipaux, le premier ministre de la Colombie-Britannique Gordon Campbell a parlé de l’usine de traitement des égouts de Victoria, prévue depuis longtemps, comme premier projet public à relever le défi des PPP.

« Cette mesure est antidémocratique, selon Barry O’Neill, président du SCFP-C.-B. Elle oblige les citoyens, les municipalités et d’autres institutions publiques de la Colombie-Britannique à accepter que les PPP sont le prix à payer pour le développement ou l’amélioration d’institutions et de services publics. »

La nouvelle politique de Gordon Campbell n’a pas été bien reçue par les délégués au congrès annuel de l’Union des municipalités de la Colombie-Britannique (UBCM), en octobre. Le jour où le premier ministre Campbell a lâché sa bombe sur les PPP au congrès de l’UBCM, l’immense majorité des délégués ont adopté une résolution d’opposition à la privatisation des services d’eau.

Ross Priest, délégué au congrès de l’UBCM et maire de Cranbrook, a exprimé sa désapprobation face à la « méthode peu subtile » employée par Gordon Campbell. Angus Davis, conseiller municipal de Cranbrook, était d’accord et il a ajouté que les « municipalités sont plus que capables de s’occuper de leurs propres affaires. »

L’intensification de la promotion des PPP – dans une province qui compte déjà une agence des PPP très active financée par le gouvernement – a incité Barry O’Neill à poser la question qui était sur toutes les lèvres : « Si les PPP sont si extraordinaires, pourquoi faut-il nous les imposer? »

La mesure prise par le gouvernement créera beaucoup de nouveaux projets pour l’agence des PPP de la province, Partnerships BC. Les conditions de rémunération du directeur général de Partnerships BC, Larry Blain, ont été révisées. Il gagne 520 000 $, incluant des primes de 200 000 $ s’il attire des occasions d’affaires pour la société.

Entre-temps, le SCFP-C.-B. s’est efforcé de mobiliser l’appui à l’eau publique, en travaillant dans le cadre de l’excellente coalition Island Water Watch. Au début de novembre, le groupe a organisé une conférence sur l’eau qui a attiré 450 personnes.

Des universitaires, des femmes et hommes politiques et des militants ont pris la parole en faveur de l’eau publique, de l’intégrité des bassins versants et de la participation du public à la gouvernance des services d’eau. La conférence incluait aussi la visite de bassins versants et d’un projet de restauration d’une crique. Claudia Campero Arena, militante de l’eau au Mexique, animait l’un des ateliers, où elle a mis en lumière la dure réalité de la privatisation de l’eau au Mexique et ailleurs en Amérique latine et parlé de sa participation à la campagne internationale pour repousser les privatiseurs de l’eau. Elle a incité les participants à s’engager dans leurs collectivités pour protéger l’eau publique et la rendre accessible à tous.

Visitez www.cupe.bc.ca pour en savoir plus sur la conférence et Island Water Watch.

Tiré du Victoria Times Colonist et du Cariboo Press