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Stephen Harper et son cabinet ont dévoilé des projets de PPP qui donnent au gouvernement libéral précédent des airs d’amateur en la matière.

Dans sa Mise à jour économique et financière de novembre, le ministre des Finances Jim Flaherty insiste sur le fait que le gouvernement « tirerait profit du financement innovateur offert par les partenariats public-privé ». Il a même annoncé que le gouvernement créerait un bureau fédéral qui jouera le rôle de « plaque tournante » des PPP – semblable aux agences établies en Colombie-Britannique, au Québec et en Ontario.

S’inspirant toujours de la Colombie-Britannique (voir « Le gouvernement de la C.-B. impose les PPP à ses citoyens » les conservateurs fédéraux obligeront dans les faits « chaque province et chaque territoire à considérer la formation de partenariats public-privé comme condition du financement de l’infrastructure ». Le ministre a ajouté que les PPP ne seraient pas « obligatoires », mais la tendance privilégiée est très claire.

Quelques jours auparavant, le ministre des Transports, de l’Infrastructure et des Collectivités, Lawrence Cannon, ouvrait la conférence annuelle du Conseil canadien pour les partenariats public-privé, très pro-PPP. Il a affirmé aux délégués que son gouvernement « voyait d’excellentes ouvertures pour les partenariats public-privé dans le domaine de l’infrastructure ».

La demande de propositions de PPP lancée par les gouvernements du Canada et du Québec pour terminer l’autoroute 30 à Montréal montre clairement que les conservateurs ont décidé d’emprunter une voie à sens unique pour les routes et les ponts. On ne sait pas encore quelles autres infrastructures communautaires devront se plier aux critères imposés pour l’obtention d’un financement. L’annonce du ministre Flaherty offre aussi une carotte aux caisses de retraite canadiennes, dont plusieurs ont récemment fait des placements dans des PPP à l’étranger. À son avis, les PPP « offriront aussi des possibilités aux caisses de retraite canadiennes et à d’autres investisseurs qui voudront participer à des projets d’infrastructure ici au Canada au lieu de devoir chercher à l’étranger, comme ils sont souvent obligés de le faire ».

La réponse du SCFP à la mise à jour financière du ministre Flaherty met en lumière les dangers des PPP, tout comme un éditorial du président national du SCFP Paul Moist publié dans le Hill Times, un journal parlementaire très.

D’autres privatiseurs profitent aussi de cette effervescence dans les PPP, dont CIBC World Markets. Peu après la parution de la mise à jour économique, la société de placements a publié un rapport qualifiant l’eau de nouveau pétrole.

Selon l’un des économistes de la société, la crise de l’infrastructure « éveille l’intérêt du marché ». « L’investissement de capitaux, la déréglementation, la consolidation et la privatisation de l’actif et des services mondiaux de l’eau avancent à un rythme sans précédent », a-t-il ajouté. Le rapport souligne que l’eau « n’est pas encore une marchandise ». Heureusement!

Visitez scfp.ca pour suivre les analyses et en savoir plus sur la riposte.

Tiré de The Globe and Mail, Canadian Press et Osprey News Network.