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Consœurs et confrères,

Difficile de croire que notre 26e congrès biennal, au cours duquel nous avons célébré nos 50 années d’existence, est déjà passé. Ce congrès a été le plus important de toute l’histoire du SCFP et nous y avons même lancé de nouvelles idées.

Le Village du SCFP a été populaire auprès des délégués, qui ont participé à des activités organisées à l’heure du midi, qui leur ont parfois permis de parfaire leur formation. Par exemple, des membres du personnel des finances et de l’administration et du développement syndical y ont tenu un stand des « agents financiers ». Les visiteurs ont pu jouer à « Jeopardy » pour mettre à l’épreuve leurs connaissances des finances des sections locales, dont la capitation, la perception des cotisations, les grands livres et les responsabilités des syndics.

La connaissance des finances et des obligations de présentation de rapports demeurera importante, surtout si le projet de loi C-377 est adopté, ce qui est fort possible, puisqu’il a été retourné au Sénat.

Les gouvernements utilisent de plus en plus le marteau législatif pour frapper sur le droit des travailleurs à la libre négociation collective et pour contrôler les avantages comme les régimes de retraite. Dernièrement, le gouvernement de l’Alberta a imposé par loi un gel salarial de deux ans aux employés provinciaux, les obligeant ainsi à accepter sa propre offre finale dans les négociations en cours. Il a aussi présenté une loi touchant les membres du SCFP qui n’ont pas le droit de grève. Cette nouvelle loi rend illégale même la menace de faire la grève ou de tenir un vote de grève.

S’inspirant de la loi 115 des libéraux ontariens, les conservateurs albertains ont fait adopter leurs deux lois à l’assemblée législative provinciale en quelques jours à peine.

Il est donc plus important que jamais de riposter intelligemment. Les états financiers et le budget que je présenterai à la réunion du Conseil exécutif national le démontrent clairement. Notre syndicat est solide, mais la croissance de nos revenus ralentit, puisque les hausses salariales diminuent, tout comme la croissance de l’effectif parce qu’elle est due en grande partie aux travailleurs à temps partiel. Nous devons utiliser nos ressources judicieusement et efficacement pour protéger nos membres, leurs conditions de travail et leurs droits.

Nous sommes confrontés à des attaques politiques et, trop souvent, nos gouvernements actuels tentent d’isoler les syndicats de leurs membres, le secteur public du secteur privé et les travailleurs syndiqués de tous les autres. Heureusement, il y a certaines choses que nous faisons correctement.

Au congrès, beaucoup de délégués ont dit être favorables à notre projet Un monde plus juste et bien des membres nous l’ont confirmé depuis. Nous pouvons contrer la propagande antisyndicale en renouant avec nos membres un à un.

La consœur Susan Shiner, récipiendaire du prix du Gouverneur général en commémo-ration de l’affaire « personne » de 2013, n’hésite jamais à faire valoir l’importance de son syndicat. J’ai eu l’honneur de participer à la cérémonie à Rideau Hall parce que la consœur Susan, membre de la section locale 3017 à St. John’s, Terre-Neuve, tenait à ce que quelqu’un de son syndicat soit présent avec sa famille et ses amis. Dans le vibrant discours qu’elle a livré, notamment en présence de la ministre fédérale du Travail, la consœur Susan a déclaré ce qui suit : « Je suis une travailleuse qui sait que son syndicat, le Syndicat canadien de la fonction publique, est un mouvement social voué à l’égalité des femmes et à la lutte pour des conventions qui interdisent la discrimination, font grimper les salaires, bonifient les avantages sociaux et assurent des conditions de travail plus sûres, ce qui donne aux femmes plus de choix et plus de contrôle sur leur vie. »

Nous qui militons au syndicat depuis longtemps, nous tenons tout cela pour acquis, mais ce peut être très enthousiasmant à entendre pour nos membres de la base. Permettez-moi de citer une déléguée qui assistait à son premier congrès à Québec : « C’était plutôt turbulent et j’ai adoré cela. J’ai aussi été étonnée de constater l’éventail des enjeux abordés par le SCFP, des régimes de retraite à la santé et à la sécurité, en passant par les droits des femmes, des personnes handicapées, des jeunes travailleurs et des minorités ethniques, le lobbying du gouvernement pour des choses que NOUS croyons importantes et même les droits du travail internationaux. »

La transmission de cette information est la première étape du projet Un monde plus juste. Et notre collaboration avec l’ensemble du mouvement syndical, par l’entremise du Congrès du travail du Canada, dans la campagne pour des retraites sûres, l’opposition aux lois fédérales régressives et la campagne de publicité télévisuelle qui vient de se terminer est aussi très utile. Dans les états financiers, vous constaterez que, dans l’intérêt de la transparence, nous avons ajouté deux lignes budgétaires pour le projet Un monde plus juste à la Caisse générale pour rendre compte de ces dépenses.