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C’est avec énormément de tristesse que le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ) a appris le décès de sa directrice québécoise, Lucie Richard, survenu dimanche soir. Elle était aussi vice-présidente de la FTQ et membre du conseil d’administration du Fonds de solidarité. Victime d’un cancer, elle avait eu 56 ans en août.

«C’est une perte énorme pour le monde syndical et pour le SCFP en particulier, a déclaré Michel Poirier, directeur par intérim du SCFP au Québec. Lucie était une militante aguerrie et une organisatrice hors pair. Elle avait commencé à militer à 18 ans, à la fin des années 1960 à l’Université Laval à Québec. Elle s’était toujours démarquée et donnée à fond. Elle aura été de tous nos combats. À sa famille, ses amis et ses collègues de travail, nous offrons nos plus vives condoléances.»

Son parcours

Le premier engagement syndical de Lucie Richard remonte à 1968-1969, moment où elle participe comme simple membre à la campagne qui devait permettre au Syndicat des employées et employés de l’Université Laval (SEUL) de joindre le SCFP. Dans la décennie suivante, elle gravit les échelons un à un. D’abord membre de l’exécutif syndical, elle sera élue présidente du SEUL en 1981. De son passage à ce syndicat, on retiendra les premières négociations en cartel dans le monde universitaire. Ces négociations sont marquées par une grève en 1983 et un lock-out en 1984.

En mai 1984, celle que le journal Le Soleil qualifie de «leader et rebelle» accède à la présidence du SCFP-Québec. Elle est ensuite embauchée comme conseillère syndicale en mars 1986. Elle assumera cette fonction au bureau du SCFP de Québec jusqu’en 1992. Au cours de cette période, elle travaille, entre autres, avec les syndicats des secteurs de la santé, de l’éducation et des municipalités. Elle participe aussi à plusieurs campagnes de syndicalisation, notamment avec son confrère Maurice Gaulin. Elle sera de toutes les périodes de maraudage dans le secteur de la santé.

En 1993, à la demande d’Henri Massé, elle assume la coordination des syndicats du secteur public du SCFP. À cette même période, elle quitte la ville de Québec pour remplir ses nouvelles fonctions à partir du bureau du SCFP à Montréal.

Dans les années 1990, son engagement dans les campagnes de recrutement ne se dément pas. Elle participe à plusieurs campagnes d’envergure, comme celles de l’hôpital Laval de Québec, du Casino de Hull, des spécialistes et professionnels d’Hydro-Québec et, plus récemment, aux nombreux scrutins d’allégeance syndicale dans le secteur de la santé imposés par la loi 30 du gouvernement Charest.

En 2002, elle est nommée directrice adjointe du SCFP au Québec. Six ans plus tard, en février 2006, elle devient directrice québécoise du SCFP. Aussitôt désignée, elle est terrassée par un cancer qui la force à cesser ses activités professionnelles. En septembre dernier, elle demande à être remplacée à son poste.