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Un article paru récemment dans le Toronto Star sur la présidente du Conseil des Canadiens Maude Barlow, qui a aidé un village bolivien à installer un système d’eau public, illustre bien la lutte contre la privatisation de l’eau, en particulier dans les pays les plus pauvres du monde.

« Nous avons un mouvement social mondial très fort, et nous devons proposer nos propres solutions de rechange, a déclaré Mme Barlow. Nous voulons que l’eau soit reconnue comme un droit de la personne dans une convention des Nations Unies, et qu’elle soit un service public. »

« De plus en plus, on constate que la capacité de la privatisation – autrefois considérée comme la solution magique aux problèmes d’eau du monde – à créer de l’investissement n’est qu’une dangereuse illusion », écrivait le journaliste.

L’auteur citait une étude britannique de mars 2006 intitulée « Pipe Dreams », qui concluait que le bilan du secteur privé en matière d’accessibilité de l’eau pour les plus pauvres était consternant. Le rapport, rédigé avec l’appui de l’Internationale des services publics, affirme que ce sont les gouvernements, et non les sociétés privés, qui sont responsables de fournir de l’eau à leurs citoyens. C’est leur devoir.

« Les entreprises privées n’investissent que là où elles peuvent faire un profit, pas là où les besoins sont les plus grands, affirmait Peter Hardstaff du World Development Movement, le groupe qui a publié l’étude peu avant la Journée mondiale de l’eau des Nations Unies au printemps.

Beaucoup des plus grandes entreprises qui ont été engagées dans la privatisation de l’eau et de la gestion des déchets dans le monde sont européennes. Au lieu de récolter des victoires dans les guerres de l’eau en Amérique du Sud et en Amérique centrale, ces entreprises commencent maintenant à revenir en Europe. Même les puissants défenseurs de la privatisation de l’eau comme la Banque mondiale ont commencé à parler des échecs de la privatisation.

L’appui à l’eau publique grandit, et ce dans toutes les sphères de la société. L’Église unie du Canada a dernièrement adopté une résolution visant à décourager l’utilisation d’eau embouteillée par ses paroissiens, une première étape dans la redéfinition de l’accès à l’eau en tant que droit de la personne au Canada et ailleurs dans le monde.

(Tiré de dossiers de la BBC et du Toronto Star)