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Chaque été, des milliers de jeunes canadiens font leur entrée sur le marché du travail pour la première fois. Malheureusement, pour beaucoup d’entre eux, ce premier emploi risque d’être leur dernier.

En moyenne, un jeune travailleur canadien sur sept (de 15 à 24 ans) sera victime d’un accident au travail. Le taux de blessure au travail chez les jeunes travailleurs est plus de deux fois supérieur à celui de l’ensemble de la population. Après les accidents de voiture, les premières causes de décès chez les jeunes sont les blessures dues aux machines et les électrocutions.

En 2005, en Colombie-Britannique seulement, 11 jeunes ont perdu la vie au travail, 151 ont été grièvement blessés et plus de 9000 ont subi des blessures, selon WorkSafe BC. Chaque année, au Manitoba, plus de 15 000 travailleurs de 15 à 19 ans se blessent assez gravement pour s’absenter du travail et soumettre un rapport à la Commission des accidents du travail. Au Québec, selon la Commission de la santé et de la sécurité au travail (CSST), 24 000 jeunes de 24 ans ou moins se blessent au travail chaque année.

Les blessures subies par les jeunes travailleurs vont des plus dramatiques, comme le coupeur d’arbre sans expérience qui se mutile, aux plus insidieuses, comme la caissière qui développe une tendinite. Le manque de formation, une supervision insuffisante et des jeunes qui ne sont pas au courant de leurs droits – comme celui de refuser un travail dangereux – sont les grands coupables. C’est pourquoi le SCFP, d’autres syndicats et des organismes provinciaux de sécurité au travail accordent une priorité élevée à l’éducation des jeunes travailleurs et de leurs employeurs.

« Le SCFP s’efforce de sensibiliser les jeunes travailleurs à leur droit à la santé et à la sécurité de leurs lieux de travail », souligne Anthony Pizzino, directeur du Service de la santé et de la sécurité, de la recherche et de l’évaluation des emplois du SCFP.

« Les jeunes sont plus susceptibles de subir des blessures au travail que les travailleurs plus âgés. Lorsque que ces blessures surviennent au début de la carrière d’un travailleur, elles peuvent avoir des conséquences à long terme pour sa santé. Les jeunes travailleurs doivent savoir qu’ils peuvent compter sur leur syndicat pour les aider à assurer la sécurité de leurs lieux de travail. »

Un incident survenu dernièrement à un Wal-Mart du Québec illustre l’ampleur du travail à faire. Le gérant du magasin, averti d’une alerte à la bombe, avait demandé aux commis de participer à la recherche de l’engin. Une jeune employée, traumatisée, avait raconté l’incident à ses parents et l’histoire est sortie au grand jour. Wal-Mart s’est défendu en soutenant que personne n’avait été obligé de participer à la recherche. Mais il est clair que les travailleurs ne savaient pas qu’ils pouvaient refuser.

Le SCFP appuie et favorise les initiatives qui accroissent la sensibilisation des jeunes travailleurs aux questions de santé et de sécurité. La plupart des conseils provinciaux de santé et de sécurité ont maintenant des campagnes et des ressources destinées spécifiquement aux jeunes. La nouvelle campagne « Demand Safety » (Exigez la sécurité) de WorkSafe BC utilise des images explicites de mains coupées et d’yeux exorbités pour faire passer son message.

La commission des accidents du travail de la Nouvelle-Écosse a utilisé avec succès les mêmes images sanglantes l’année dernière. Cet été, la commission a intitulé sa nouvelle campagne pour les jeunes « Not Worth It » (Ça n’en vaut pas la peine) et a lancé un site Web interactif où les visiteurs peuvent en apprendre davantage sur les blessures et les dangers en « magasinant » des membres de remplacement. La Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail de l’Ontario a un site Web distinct pour les jeunes travailleurs, et la CSST du Québec a lancé un plan d’action de deux ans destiné aux jeunes en 2004.

« Le SCFP continuera de travailler avec ses partenaires pour veiller à ce que les jeunes travailleurs et leurs employeurs connaissent leurs responsabilités et leurs droits respectifs, affirme Anthony Pizzino. Aucun parent ne devrait avoir à craindre que son enfant se blesse à son premier emploi. »

Pour connaître d’autres ressources, visitez les sites Web suivants :

Par Natasha Gauthier