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OTTAWA – Les premiers ministres des provinces et des territoires du Canada ont ouvert la porte aux projets de privatisation du Premier ministre Stephen Harper aujourd’hui en n’arrivant pas à s’entendre sur une formule de péréquation progressiste, selon le plus grand syndicat du Canada.

Paul Moist, président national du Syndicat canadien de la fonction publique, a prévenu que cette absence d’unité donne toute liberté au gouvernement fédéral conservateur d’imposer sa propre formule de péréquation.

« Bien que cet échec ne soit pas étonnant, il favorise néanmoins les visées en matière de privatisation du gouvernement Harper, qui amorcera d’autres discussions cet automne avec les premiers ministres », a affirmé Paul Moist.

Les leaders ne sont pas arrivés à s’unir non plus pour faire pression sur Stephen Harper afin qu’il instaure un programme national de services de garde à l’enfance et de développement de la petite enfance de qualité et public. Ils ont aussi perdu une bonne occasion de faire front dans le dossier du financement de l’éducation postsecondaire et de la réduction de la dette écrasante des étudiants. Ils ont convenu qu’il fallait une injection de 2,2 milliards de dollars, mais ils ne se sont pas entendus sur la façon dont l’argent devait être distribué.

« C’était le moment idéal pour corriger les importantes compressions imposées aux transferts en éducation postsecondaire par les libéraux au milieu des années 90 », a poursuivi Paul Moist.

Sur une note plus positive, M. Moist s’est dit heureux qu’une stratégie nationale visant un régime d’assurance-médicaments ait été inscrite à l’ordre du jour.

« Nous sommes encore loin d’un programme national d’assurance-médicaments, mais nous sommes prêts à travailler avec tous les paliers de gouvernement pour hâter sa mise en œuvre lorsque le rapport sera publié, cet automne », a souligné Paul Moist.

M. Moist a reconnu l’ampleur des enjeux que doivent aborder les premiers ministres, mais il a fustigé l’approche de certains d’entre eux qui insistent sur les baisses d’impôts au détriment des dépenses publiques.

« La dissertation du premier ministre de la Colombie-Britannique Gordon Campbell sur les mérites des baisses d’impôts par rapport à l’augmentation des dépenses est de la pure idéologie conservatrice, a conclu Paul Moist. On aurait dit qu’il lisait le même document que le Premier ministre Harper. »

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Pour renseignements :

Paul Moist, président national, cell. (613) 558-2873; David Robbins, SCFP-communications, cell. (613) 878-1431

Le Syndicat canadien de la fonction publique représente 550 000 travailleuses et travailleurs du secteur public de l’ensemble du pays.