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Le gouvernement indien a mis fin à toutes les ventes de parts de sociétés d’État, annulant du même coup son programme de privatisation.

Les analystes des affaires et de la politique attribuent ce changement à l’opposition des alliés politiques de la coalition de 19 membres du Congress Party au pouvoir, de même qu’à celle des travailleurs et des syndicats, qui craignent de perdre des emplois si les actifs de l’État continuent d’être vendus.

Après avoir obtenu son indépendance de la Grande-Bretagne en 1947, l’Inde a amorcé un plan d’autosuffisance économique basé sur l’investissement du gouvernement dans l’économie du pays. Peu à peu, la gestion de toutes les entreprises, des hôtels aux boulangeries, en passant par la fabrication des automobiles et le développement de logiciels, a été assumée par l’État.

Dans les années 90, toutefois, dans le cadre d’un programme de réforme économique, les gouvernements successifs ont commencé à vendre des parts dans des industries. Selon le New York Times, « les fonds obtenus devaient financer un programme d’équité sociale en aidant à construire des routes, les centrales électriques, des écoles et des hôpitaux et en fournissant des emplois dans les régions rurales pauvres. »

Toutefois, l’incapacité des gouvernements à instaurer les réformes politiques nécessaires a entravé le progrès économique. Ainsi, des lois du travail obscures existent toujours malgré les progrès réalisés dans d’autres secteurs de la société et de l’économie. Les tentatives répétées des gouvernements pour promouvoir la privatisation se sont butées à une résistance accrue de la part d’alliés politiques clés et de syndicats.

Dernièrement, le Congress Party a connu des problèmes sur trois fronts. Un membre important de la coalition du gouvernement a menacé de démissionner à cause de la vente d’intérêts dans une société hydroélectrique dirigée par l’État. Le gouvernement espérait obtenir autour de 567 millions $ en vendant 10 pour cent de ses parts dans la société. Le gouvernement voulait aussi vendre une partie de ses intérêts dans l’un des plus importants fabricants d’aluminium du pays. Il aurait conservé un contrôle majoritaire dans les deux sociétés si les ventes s’étaient réalisées. Mais la menace de manifestations organisées par des milliers de travailleurs des deux sociétés a convaincu le gouvernement de reculer et de stopper la privatisation de ses actifs, du moins pour le moment.