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Au début du mois, la Banque Toronto-Dominion a fait bien des vagues en publiant un rapport intitulé « Creating the Winning Conditions for Public-Private Partnerships (P3s) in Canada » (Créer les conditions gagnantes pour les partenariats public-privé (PPP) au Canada). Le rapport est sorti après – immédiatement après – que le gouverneur de la Banque du Canada, David Dodge, ait suggéré que les gouvernements devaient avoir davantage recours à l’argent du secteur privé pour leurs travaux publics.

Pour les défenseurs des PPP, le rapport justifiait le passage à la cinquième vitesse du mouvement pro-PPP. Ceux qui sont moins entichés des PPP étaient toutefois curieusement absents des rapports des médias, tout comme les critiques et les doutes.

Pour être juste envers les médias, il faut dire que le rapport trace un portrait très rose des PPP. Il contient à peine un quart de page sur les « risques des PPP » et même cette section mentionne à peine (sans donner de détails) les échecs et le coût humain qui en résultent. Le rapport parle plutôt des risques potentiels et des « défis », avant d’entraîner rapidement le lecteur vers son « robuste modèle de PPP » pour la réussite.

Le rapport, signé par Derek Burleton, économiste principal au Groupe financier Banque TD, présente fièrement des exemples de PPP entrepris en Colombie-Britannique, comme le système de transport Canada Line, la mise à niveau de l’autoroute Sea-To-Sky et les hôpitaux Abbottsford Regional et Cancer Health Centre.

Refusant de reconnaître les lacunes et les problèmes de ces projets, soulevés récemment dans un rapport du renommé juricomptable Ron Parks, M. Burleton n’hésite pas à qualifier l’expérience des PPP en C.-B. de réussite, tout en avouant que les avis demeurent partagés.

Mais les avis sont de moins en moins partagés. Les recherches comme celles de Ron Parks confirment que les PPP coûtent plus cher que les projets construits de façon conventionnelle, manquent d’imputabilité et de transparence et finissent par frapper le contribuable « là où ça fait mal », à long terme.

Bien que le rapport souligne à répétition que les commentaires négatifs viennent principalement des syndicats, de plus en plus de faits provenant de diverses autres sources montrent que les PPP, pour lesquels M. Burleton refuse d’utiliser le mot « privatisation », entraînent des risques sérieux de conséquences négatives à long terme pour la société.