La puissante Fédération des employés de la fonction publique de New York a amorcé une ambitieuse campagne de sensibilisation pour lutter contre la privatisation et la sous-traitance de leurs emplois.
« New Yorkais : des consultants privés et des sous-traitants se remplissent les poches avec l’argent qu’ils prennent dans les vôtres », avertit un dépliant. Un autre invite la population à appuyer une série de projets de loi destinés à empêcher les lobbyistes d’influencer l’attribution de contrats de l’État et à exiger plus de reddition de comptes et de transparence de la part des agences qui sous-traitent les services. « Aidez à mettre fin aux abus envers les contribuables », peut-on lire sur le dépliant.
Un document énumère le nombre d’emplois du secteur public, par agence d’État, perdus depuis 1995, lorsque le gouverneur George Pataki a commencé à réduire radicalement l’effectif de l’État. Pataki a aussi imposé un gel de l’embauchage, ce qui a incité beaucoup d’agences à se tourner vers une aide extérieure.
« C’est une véritable arnaque », soutient Jeff Waggoner, chercheur analyste à la Fédération des employés du secteur public, le deuxième plus grand syndicat de l’État. Les travailleurs sous-traités reçoivent souvent des salaires plus élevés que les travailleurs syndiqués du secteur public. Ils peuvent aussi participer à des conférences et suivre des formations, ce que le gel des dépenses imposé par Pataki interdit aux employés du gouvernement.