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Le SCFP s’est joint au Conseil des Canadiens et à diverses organisations religieuses pour mobiliser des milliers de Canadiens à l’occasion du 22 mars, Journée mondiale de l’eau.

La journée a été marquée par des manifestations, au pays et ailleurs dans le monde, contre la tendance croissante à la privatisation des services d’eau et à la commercialisation de cette nécessité de base.

Dans le cadre d’activités et de rassemblements publics qui ont eu lieu dans quelque 60 villes du pays, les organisations ont exigé du gouvernement fédéral qu’il assure le contrôle public des ressources de l’eau, tant au Canada que dans le reste du monde.

À Welland, en Ontario, par exemple, les conseillers régionaux ont appuyé à l’unanimité une motion dans laquelle le gouvernement canadien était invité à demander à la Banque mondiale d’assurer aux pauvres du monde l’accès à une eau propre et à coût abordable. La motion appuyait aussi l’accroissement du rôle du secteur public et des collectivités individuelles dans l’élaboration des politiques sur l’eau et dans la prestation et la réglementation des services d’eau. La motion a été présentée par le chapitre local de l’Organisation catholique canadienne pour le développement et la paix.

« Les partenariats public-privé enlèvent aux gouvernements municipaux le contrôle de prestation et de la gestion des services d’eau, ce qui entraîne une diminution de la qualité des services, une hausse des coûts et une absence de contrôle local », a affirmé le président national Paul Moist.

« Les enjeux liés à l’eau ont touché une corde sensible chez les Canadiens, a ajouté Michael Casey, directeur exécutif de Développement et Paix. Ils savent que la protection de l’eau comme bien public est essentielle à notre bien-être et qu’elle doit primer sur les intérêts commerciaux. »

Le SCFP et ses organisations partenaires demandent au gouvernement fédéral d’aider à éviter une crise mondiale de l’eau en créant une politique nationale de l’eau. Cette politique interdirait les exportations d’eau, créerait des normes nationales pour une eau potable limpide et prévoirait une aide financière destinée aux municipalités et aux communautés autochtones pour leur permettre de rénover leur infrastructure de l’eau.

Les groupes ont aussi exigé que le gouvernement fédéral protège l’eau en reconnaissant qu’il s’agit d’un droit de la personne. À deux reprises, le gouvernement canadien s’est opposé formellement à l’enchâssement par les Nations Unies du droit à l’eau dans le droit international.