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OTTAWA – Le premier ministre de l’Alberta, Ralph Klein, a laissé tombé les gants en matière de soins de santé privés et le ministre fédéral de la Santé, Tony Clement, doit maintenant assurer le respect de la Loi canadienne sur la santé, selon le plus grand syndicat du Canada. 

« Dans les faits, la troisième voie de Ralph Klein ouvre notre système public de santé aux intérêts à but lucratif, soutient Paul Moist, président national du SCFP.  La privatisation ne peut que s’étendre si l’on permet l’instauration d’un tel système. »  

« Il est temps que le premier ministre Stephen Harper et le ministre Clement nous montrent à quelle enseigne ils logent en matière de soins de santé publics, ajoute M. Moist.  Sont-ils du côté des gens, ou du côté de ceux qui profiteront de la vente privée des soins de santé ? » 

Le SCFP défend vigoureusement l’application de la Loi canadienne sur les soins de santé.  Pour cela, il faut dire non à la prétendue troisième voie de l’Alberta. Il faut parler haut et fort contre l’assurance-maladie privée.  

La recherche montre que la prestation et le financement publics sont la façon la plus efficace de fournir des soins de santé, souligne Paul Moist. C’est aussi la meilleure façon d’assurer l’accessibilité universelle. En outre, loin de réduire les listes d’attente, le financement privé ne fait que les rallonger. 

Si, comme le propose Ralph Klein, les médecins obtiennent le droit de pratiquer tant dans le système public que dans le système privé, de précieuses ressources seront drainées à l’extérieur du système public.  Les médecins seront en conflit d’intérêt – s’ils ne traitent pas des patients dans le système public, ceux-ci devront aller au système privé, où le même médecin pourra tirer un profit personnel de leur traitement.   

La recherche montre que les cliniques privées se réservent les cas les plus rentables, ceux que l’on peu traiter le plus rapidement pour le plus d’argent.  Les cas plus difficiles restent dans le système public, ce qui crée une fausse comparaison entre les deux systèmes. 

« Messieurs Harper et Clement – et les premiers ministres des provinces – doivent étudier attentivement les conséquences de ce système avant de confier notre programme social le plus cher à des intérêts à but lucratif », conclut Paul Moist.

 Le SCFP fera campagne contre le projet de loi que Ralph Klein a promis de déposer en avril en Alberta.

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Pour renseignements :
Paul Moist, président national, (613) 558-2873;
Claude Généreux, secrétaire-trésorier national (porte-parole francophone), (514) 884-5074;
Barry Doyle, SCFP-communications, (613) 294-9424.