Layton qui a le mieux abordé les principaux enjeux les touchant, notamment les soins de santé, la garde à l’enfance, l’éducation et la privatisation. Sur les questions des soins de santé et des garderies plus particulièrement, les membres ont perçu Jack Layton comme étant le meilleur candidat.
Cependant, plusieurs membres ont trouvé que la question de la privatisation n’a été abordée de façon satisfaisante par aucun des candidats et que les enjeux des services municipaux et de l’infrastructure ont été totalement évacués du discours de tous les candidats.
Il n’est pas surprenant que la confiance des gens envers les hommes et femmes politiques soit en chute libre, particulièrement à la suite du scandale des commandites des libéraux. Il est donc encourageant de constater que Jack Layton s’est montré plus près des aspirations des gens.
Voici ce que les membres du SCFP avaient à dire du débat.
Dan Hingley, travailleur de la santé du SEH, Nanaimo, Colombie-Britannique.
« J’ai apprécié que Jack Layton souligne qu’il y a trop de privatisation, qu’il faut investir plus dans la formation des médecins et qu’il faut des soins de longue durée et des soins à domicile publics. Mais M. Layton n’en a pas dit suffisamment sur la question de la prestation publique des soins de santé. M. Harper m’a rendu malade. J’ai trouvé qu’il avait un discours trompeur lorsqu’il affirmait que les soins de santé sont une question ne regardant que les provinces. »
Lisa Stewart, section locale 3845, Halifax, Nouvelle-Écosse, travailleuse en garderie, membre du Groupe nationale de travail sur les garderies.
« Le chef qui a le plus parler des gens et au nom des gens a été Jack Layton. Sur chacun des enjeux, c’est lui qui a le plus parlé de ce qui nous touche. Paul Martin a aussi beaucoup parlé de ce qui nous touche, mais il semble aussi préoccupé par les intérêts des grandes sociétés que par les questions sociales. M. Layton insistait plus sur ce qui reste à faire que sur ce qui a déjà été fait. Il est de loin le candidat qui a le mieux parlé des services publics et qui a le mieux identifié les principaux enjeux touchant plus particulièrement les membres du SCFP. »
Carla Smith, présidente de la section locale 974 du SCFP, travailleuse en clinique communautaire, Saskatoon, Saskatchewan.
« Je n’ai entendu aucun des partis se prononcer sur les questions d’importance pour les femmes. Je dois toutefois dire que M. Layton a dit que nous devons inciter plus de femmes à se lancer en politique. Rien n’a été dit sur la question de l’équité salariale. Tous ont parlé de quelques questions touchant plus particulièrement les femmes comme les garderies et les soins de santé, mais jamais ils n’ont directement abordé les enjeux. »
Jacqueline Zilkie, SEH, Kaslo, Colombie-Britannique.
« Je pense que Jack Layton est celui qui a abordé le plus grand nombre de questions touchant les travailleurs. Le NPD est favorable à la prévention de la croissance de la privatisation. Jack Layton a aussi affirmé qu’il nous faut des programmes de soins de longue durée et de soins à domicile et qu’il faut que le prix des médicaments diminue. Je crois que c’est Jack Layton qui avait le plus à dire dans le dossier des soins de santé. J’aurais aimé qu’il y ait un véritable débat sur la question de la privatisation des soins de santé. »
Sheryl Burns, vice-présidente de la section locale 1936 du SCFP, travailleuse des services sociaux communautaires, Vancouver, Colombie-Britannique.
« Jack Layton est le chef qui a le mieux abordé la question du programme national public de garde à l’enfance. M. Martin a tourné autour de cette question sans jamais aborder les questions de la capacité de payer, de la disponibilité des services et du caractère public des services de garde. La réponse de M. Harper a sans doute été la plus dérangeante, dans la mesure où si sa solution est mise en place, cela signifierait un net recul pour la condition féminine. »