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Le projet de PPP Golden Ears Bridge est un pont qui traversera le fleuve Fraser pour relier Pitt Meadows et Maple Ridge à Surrey et Langley. Le coût du projet, qui doit être terminé en 2009, a déjà augmenté de 30 pour cent. Le coût final ne sera pas connu avant février 2006, mais il y a fort à parier qu’il grimpera encore.

Le coût du pont à six voies avait d’abord été estimé à 600 millions de dollars. Il s’élève maintenant à 800 millions $, à cause d’une décision prise par TransLink, l’organisme créé par la Régie des transports du Grand Vancouver pour superviser les projets de transport en commun.

En effet, TransLink a annoncé la réduction du fardeau financier du consortium privé, Golden Crossing Group. En vertu de ce nouvel accord, TransLink financera de nouveaux coûts à hauteur de 166 millions $, dont 56 millions pour acheter des terrains aux abords du pont et couvrir la hausse des frais de développement.

Les consortiums de PPP s’intéressent rarement aux infrastructures pratiques comme les abords des ponts qui ne peuvent pas être louées ni utilisées de façon commerciale. Il n’est donc pas étonnant que Golden Crossing Group ait voulu s’en débarrasser.

La majeure partie de l’augmentation est due à la réduction des frais de licence payables à TransLink par Golden Crossing Group, signalait le Georgia Straight (8 décembre 2005). Ces frais sont passés de 150 à 50 millions $.

Dans un communiqué de presse publié le 21 septembre 2005, TransLink se vantait que cette entente permettrait d’économiser de 35 à 45 millions $. (Voir www.translink.bc.ca/About_TransLink/News_Releases/news09210502.asp.)

Devant cette nouvelle entente financière, il y aurait lieu de se poser la question suivante : si TransLink peut économiser de 35 à 45 millions $ sur un financement de 166 millions, pourquoi l’agence n’a-t-elle pas financé tout le projet, ce qui aurait permis aux contribuables de la Colombie-Britannique d’économiser encore plus d’argent ? Et pourquoi TransLink finance-t-il des frais de licence qui lui étaient dus ? Il semble que les frais de licence ne soient qu’un autre coût que Golden Crossing Group peut ajouter au prix global du projet et charger ensuite à TransLink et donc aux contribuables.

En matière d’environnement, Golden Ears Bridge ne remplit pas ses obligations. En effet, il n’y aura pas de voies réservées aux véhicules à occupation multiple (VOM), comme l’exige l’initiative de région durable du District régional du Grand Vancouver, pour réduire l’utilisation des véhicules et l’émission de gaz à effet de serre. Sans voies réservées aux VOM, le pont Golden Ears décourage le co-voiturage tout en augmentant ses revenus de péages.

Le pont Golden Ears est un autre coup porté au bien-être financier et environnemental des citoyens de la Colombie-Britannique. Ils ont été bernés par l’absence de vision de leur propre gouvernement et par la cupidité de Golden Crossing Group.