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Le premier ministre Paul Martin continue de se frapper la poitrine, en affirmant qu’il ne se laissera pas « dicter » sa conduite par les États-Unis. 

 

S’il disait la vérité, il reconnaîtrait qu’en fait, il intensifie, plutôt de bonne grâce d’ailleurs, l’intégration avec les É.-U.  À Washington, ils savent qu’ils ont un premier ministre avec lequel ils peuvent faire affaire, manœuvres électorales ou pas.

 

Pendant que Paul Martin tombe à bras raccourcis sur les États-Unis pour ramasser des votes, des fonctionnaires canadiens travaillent sans relâche à approfondir l’intégration Canada-É.-U.  Depuis plusieurs années maintenant, d’innombrables groupes de travail, commissions, comités de coordination et consultations transfrontalières se sont mis à l’œuvre pour harmoniser les programmes et procédures entre le Canada et les États-Unis.

 

Tout cela mène à une harmonisation graduelle et systématique des normes et règlements  canadiens et américains régissant la santé, l’énergie, l’immigration, les questions frontalières, l’innocuité des aliments et tous les aspects de l’environnement. 

 

Ainsi, la position qu’adopte Paul Martin sur les relations canado-américaines est d’autant plus trompeuse.

 

Ce processus d’« intégration » et d’« harmonisation » a été au cœur des exigences du milieu des affaires au Canada, qui soutient que la seule façon d’assurer les échanges commerciaux avec nos voisins et de préserver l’accès au marché américain, c’est de fusionner les politiques commerciales et frontalières, incluant tous les systèmes de réglementation, d’environnement et d’inspection.

 

Le Conseil canadien des chefs d’entreprises (CCCE), un groupe d’intérêt qui représente les plus grandes sociétés canadiennes, soutient que parce que les économies des deux pays sont maintenant si intégrées, nos lois nationales sont essentiellement redondantes.

 

Que veulent-ils ?  Ils envisagent une union commune des douanes et l’harmonisation des politiques, des normes et des règlements. Avec la fusion des procédures canado-américaines d’inspection et de sécurité, la frontière entre le Canada et les États-Unis disparaîtra. La privatisation de nos programmes de santé et autres programmes sociaux et publics augmentera, nous perdrons le contrôle de notre énergie et de notre eau et nous subirons d’autres pertes dues aux accords commerciaux (comme pour le bois d’œuvre).

 

Nous voulons un plan de développement économique, concrétisé par des politiques industrielles et de création d’emplois, qui fasse passer les intérêts des travailleurs et des citoyens canadiens avant ceux des grandes entreprises.  Nous voulons le pouvoir de protéger l’environnement, d’améliorer nos services publics et d’instaurer des politiques commerciales équitables qui profitent à toutes les collectivités.  La direction que prend actuellement l’intégration entre le Canada et les États-Unis n’assure rien de tout cela.