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Pendant la dernière campagne électorale, les libéraux ont promis « d’endiguer la vague de privatisation ». Ils n’ont rien fait.

Maintenant, le ministre de la Santé Ujjal Dosanjh affirme qu’il ne peut rien faire pour empêcher l’établissement de cliniques entièrement publiques. M. Dosanjh a déclaré aujourd’hui au Globe and Mail que ces cliniques « ne sont pas quelque chose que le gouvernement fédéral peut empêcher par une loi. La responsabilité incombe aux provinces. »

Faux. Ce n’est que la dernière excuse qu’a trouvée ce gouvernement pour ne rien faire.

Le gouvernement fédéral doit remplir ses obligations. En vertu de l’actuelle Loi canadienne sur la santé, le gouvernement peut retenir le financement destiné à une province ou à un territoire qui utilise des fonds publics pour soutenir, directement ou non, la privatisation des soins de santé. Cela inclut les provinces qui laissent proliférer les cliniques privées. La signification d’avis en vertu de l’article 14 de la Loi est la première étape et les libéraux devraient s’engager dès aujourd’hui à la mettre en œuvre.

Les libéraux peuvent prendre d’autres mesures concrètes pour empêcher la privatisation des les soins de santé. Il ne leur manque que la volonté politique.

M. Dosanjh peut empêcher les médecins de travailler dans les deux systèmes à la fois. Il peut instaurer des normes minimales en matière d’accès universel à tous les services nécessaires. Il peut montrer l’exemple et mettre fin à la pratique du gouvernement fédéral qui consiste à acheter des services de fournisseurs privés à but lucratif. Et il peut établir un nouveau transfert fédéral destiné à l’infrastructure des soins de santé publics pour décourager la création de partenariats public-privé dans les hôpitaux et autres établissements.

Les quatre premières mesures peuvent être mises en œuvre en vertu de l’actuelle Loi canadienne sur la santé et de ses règlements. Aucune nouvelle loi n’est nécessaire, il ne faut que du leadership.

Il semble que le ministre Dosanjh n’ait pas été correctement informé. Il y a beaucoup de choses que le gouvernement peut faire pour stopper les cliniques privées et la croissance des soins de santé privés au pays. Mais il doit cesser de se soustraire à ses obligations et montrer qu’il a du cran.