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S’écartant radicalement de sa position favorable au secteur public, le gouvernement néo-démocrate du Manitoba veut sous-traiter à une entreprise privée les services de paie et de comptabilité des hôpitaux de Winnipeg.

Le gouvernement soutient que les règles de rapports budgétaires établies par le vérificateur général de la province rendent nécessaire la centralisation de tous les services de ressources humaines et financières des hôpitaux et des foyers de soins personnels de la ville. Le coût d’investissement de la création d’un système centralisé unique serait de 25 à 30 millions de dollars, une facture que la province prétend ne pas pouvoir assumer.

Au bureau du ministre de la Santé, Tim Sale, on étudie présentement une liste restreinte de trois entreprises qui ont répondu à un appel d’offres en juin. Il n’y a pas de date limite, mais le ministre Sale dit espérer prendre une décision avant la fin de 2005.

Depuis qu’il est au pouvoir, le NPD a toujours eu un dossier impeccable en matière de lutte à la privatisation des soins de santé. Il a gardé les services de blanchisserie publics et a même rapatrié du secteur privé les services de repas des hôpitaux. Il a aussi réduit à un seul le nombre de contrats de prestation de services de santé avec des cliniques privées et a adopté une loi interdisant les séjours de plus d’une journée dans les cliniques privées.

Mais cette récente mesure en inquiète plus d’un, car elle pourrait ouvrir la porte à une privatisation accrue. L’opposition jubile. Les conservateurs prétendent que c’est la preuve que la sous-traitance améliore l’efficacité du système de santé et qu’ils ont toujours eu raison de défendre la privatisation. Quand les conservateurs félicitent le NPD, ce n’est vraiment pas bon signe.