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L’entente de privatisation commencée en 1988 avec la vente par BC Hydro de la division du gaz à BC Gas, maintenant appelée Terasen, est sur le point de s’aggraver encore.

La vente de Terasen à Kinder Morgan Inc. a déclenché une vague d’inquiétude dans la population, comme en font foi les 6 000 lettres adressées par des résidents de la Colombie-Britannique à la commission des services publics de la Colombie-Britannique (British Columbia Utilities Commission). Toutes les lettres s’opposent à l’entente. Jusqu’à maintenant, la BCUC a refusé de tenir des auditions publiques sur la vente.

Kinder Morgan connaît d’immenses problèmes. Son dossier en matière de protection de l’environnement et de la santé et de la sécurité de ses travailleurs est mauvais. L’entreprise a aussi un problème de gestion de la dette, selon le professeur Laurence Booth de l’école de gestion Rotman de l’Université de Toronto. La structure financière de Kinder Morgan est semblable à celle d’Enron au moment de son implosion, a-t-il souligné. Le fondateur de Kinder Morgan, Richard Kinder, est un ancien président d’Enron.

M. Booth cite un rapport de BMO-Nesbitt Burns qui affirme qu’un « problème de l’envergure de celui qu’a connu Enron pourrait frapper KMI » et les revenus de Terasen pourraient servir à soutenir la structure défaillante de Kinder Morgan.

La vente de Terasen n’aurait même pas été possible si les libéraux de la C.-B. n’avaient pas modifié la loi entourant la privatisation originale de l’infrastructure publique du gaz. Ils ont augmenté le nombre de membres du conseil d’administration ne provenant pas de la Colombie-Britannique permis pour une entreprise, ils se sont débarrassés de la limite de 20 pour cent sur la propriété étrangère et ils ont éliminé la règle exigeant que le siège social de l’entreprise soit situé en Colombie-Britannique. Terasen a fait du lobbying auprès des libéraux pour obtenir ces modifications et a donné 50 000 $ au parti.

La BCUC devrait dire aux libéraux de la C.-B. de suspendre l’entente jusqu’à ce que la commission puisse tenir des audiences publiques. Non seulement les règles de l’ALÉNA sont menaçantes (http://www.cupe.ca/www/s4316233dd7dc5/17342), mais aussi l’intérêt public doit passer avant les profits d’une entreprise en difficulté financière. Le dossier de Terasen en matière de santé et de sécurité et de protection de l’environnement n’a jamais été brillant, mais comparativement à celui de Kinder Morgan, il est un moindre mal.