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Des membres du SCFP inquiets se sont joints à la coalition Eau Secours pour lutter contre la privatisation des services de l’eau dans deux municipalités de l’île de Montréal.

Le 2 août 2005, les futures villes de Westmount et de Côte St-Luc ont lancé des demandes de propositions pour la privatisation de la gestion de l’eau sur leurs territoires.

Les contrats doivent être accordés le 4 octobre 2005, avant les élections municipales et avant que les deux municipalités renaissent après le processus de défusion qui a balayé Montréal. La société gagnante devra aussi évaluer l’état du système des eaux et un plan d’action proposé.

La coalition Eau Secours, un groupe de vigilance, tient des assemblées publiques d’information pendant tout le mois de septembre dans chacune des deux municipalités. Le SCFP 301, qui représente les cols bleus de Montréal, a aussi exprimé son inquiétude.

« Pourquoi faire appel au secteur privé lorsque Montréal a toujours disposé des ressources et du savoir-faire nécessaires pour offrir un service public de qualité ? s’est demandé le conseiller syndical du SCFP Michel Fontaine. Si l’entreprise gagnante ne réalise pas les profits attendus, qui nous dit qu’elle ne commencera pas à installer des compteurs d’eau pour faire payer les citoyens ? »

« Et pourquoi les résidents des deux municipalités devraient-ils payer pour faire évaluer leurs systèmes de distribution de l’eau potable et de canalisations d’égouts, alors que la ville de Montréal l’a déjà fait ? » a souligné Michel Fontaine.

Avant la fusion, en janvier 2002, le système d’approvisionnement en eau des deux arrondissements appartenait à la ville de Montréal, qui l’entretenait. Avec la nouvelle structure, les coûts de production et de purification de l’eau seront assumés par le Conseil d’agglomération de Montréal.

Le Conseil commencera à gérer certains services pour les municipalités défusionnées à compter du 1er janvier 2006. Les collectivités défusionnées devront s’occuper elles-mêmes de leurs systèmes d’eau locaux, incluant la distribution et l’entretien de l’infrastructure.

« Au début, il était question d’un contrat de deux ans [pour les soumissions, 2006-2007], a précisé M. Fontaine. Mais la loi 62 permet aux municipalités d’offrir des contrats pouvant aller jusqu’à 25 ans pour exploiter les systèmes de distribution de l’eau potable et d’égouts. »

« Y aura-t-il une clause de renouvellement automatique ou expéditive ? Si oui, les résidents de Westmount et de Côte St-Luc seront piégés pour longtemps, a ajouté Michel Fontaine. Compte tenu de ce qu’il en coûte pour réparer les réseaux de distribution de l’eau, il faut se demander quelle entreprise accepterait un contrat à court terme. »