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SUDBURY, ON – Les travailleuses et travailleurs de l’Hôpital régional de Sudbury mettent la collectivité en garde contre le manque de transparence des Libéraux de McGuinty en ce qui concerne la poursuite de la plus massive privatisation des services de soins de santé dans l’histoire de l’Ontario et les modifications radicales apportées aux règles de financement et de prestation des services de soins de santé.

Il y a deux volets à la privatisation : de nouveaux hôpitaux sont transférés au secteur privé par le biais de « nouveaux modèles de financement et d’approvisionnement » (NMFA) et de mesures d’« intégration » conçues pour réduire, regrouper et redistribuer les services de santé dans des régions tout entières.

Le réaménagement de l’hôpital privé de Sudbury n’est qu’un de 12 projets de privatisation d’hôpitaux – d’une valeur atteignant des milliards de dollars – annoncés en rapide succession par la province au cours du dernier mois. Des hôpitaux privés sont proposés pour St. Catharines, North Bay, Sault Ste. Marie, Hamilton, Mississauga, Oakville, Belleville, Ottawa, Toronto et Woodstock.

Marlene Izzard, présidente de la section locale 1623 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente le personnel de soutien de l’Hôpital régional de Sudbury, déclare que les résidents ont toutes les raisons de s’inquiéter du fait qu’ils ne bénéficieront pas d’un hôpital entièrement public. Izzard met en garde contre les NMFA, qui ne sont selon elle qu’une forme déguisée de privatisation qui nuira à la qualité des soins dispensés aux patients et causera encore bien des ennuis au personnel hospitalier, tout comme au Royaume-Uni où le nombre d’hôpitaux privés ne cesse de monter en flèche.

« Les services actuellement dispensés par les employées et employés dans les hôpitaux seront sans doute intégrés dans l’accord de privatisation puisque les NMFA regroupent nombre de services hospitaliers afin de rendre l’offre plus intéressante aux yeux des investisseurs. Les travailleuses et travailleurs de l’Hôpital régional de Sudbury, de même que la population de Sudbury, ont le droit d’obtenir des réponses à leurs nombreuses questions concernant ces NMFA. »

C’est à cette fin que le SCFP travaillera de concert avec d’autres défenseurs des soins de santé publics de Sudbury pour tenir un forum public sur le projet d’hôpital privé. Le personnel administratif de l’Hôpital régional de Sudbury ainsi que les députées et députés provinciaux de la région seront invités à l’assemblée publique prévue le 20 octobre.

Dans la foulée de l’annonce de financement privé des nouveaux établissements hospitaliers, les Libéraux ont également l’intention d’intégrer des services de santé privés à but lucratif dans les nouveaux réseaux de santé régionaux. En vertu des réseaux locaux d’intégration des services de santé (RLISS) proposés, des chirurgies et d’autres services de santé actuellement dispensés dans les hôpitaux seront dorénavant confiés à des sous-traitants, et plusieurs services de santé ne seront plus offerts localement dans les collectivités. Des cadres vedettes, des consultants en affaires, des comptables et d’autres intervenants n’œuvrant pas dans le secteur des soins de santé ont été nommés pour gérer ces RLISS.

« À notre avis, les RLISS – tout comme les NMFA – représentent un outil de privatisation des soins de santé. Ce gouvernement a la ferme intention d’ouvrir les services de soins de santé au marché, tout comme le gouvernement conservateur précédent l’a fait avec les soins à domicile », d’affirmer Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (OCHU).


Pour information :

Marlene Izzard
présidente, section locale 1623 du SCFP
(705) 523-6272

Michael Hurley
président, OCHU/SCFP
(416) 578-8774