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En dépit des efforts déployés par les 150 000 travailleurs de la santé du SCFP pour dénoncer les risques associés à la santé à but lucratif, le système d’assurance-maladie est de plus en plus menacé. C’est à ce consensus qu’en sont arrivés les délégués qui assistaient à la rencontre du secteur de la santé dimanche.  

Ces membres affirment que les forces clés suivantes constituent un danger pour l’assurance-maladie : un lobby bien organisé et bien financé de promotion des soins à but lucratif, le récent arrêt Chaoulli sur les soins privés au Québec et des gouvernements provinciaux déterminés à démanteler notre système public.

En Ontario, les libéraux avaient juré de protéger les soins de santé publics.  Pourtant, au cours du dernier mois seulement, 11 nouveaux hôpitaux en PPP ont été annoncés dans la province, selon les délégués de l’Ontario.  

En Colombie-Britannique, où plus de 8 000 emplois ont été privatisés dans les hôpitaux, le Syndicat des employés d’hôpitaux (SCFP) a syndiqué beaucoup des travailleurs touchés par cette vague. Mais leurs salaires sont toujours faibles et beaucoup n’ont ni régime de retraite, ni avantages sociaux.

Le manque de personnel et la charge de travail sont des enjeux prioritaires en Colombie-Britannique et en Saskatchewan, ont souligné les délégués.  Les faibles niveaux de dotation en personnel nuisent aux travailleurs et compromettent les soins offerts aux patients dans ces provinces.

Le Comité national sur les questions de santé du SCFP a présenté un ambitieux plan biennal pour lutter contre la privatisation des soins de santé et renforcer le pouvoir de négociation collective des travailleurs de la santé. Le projet de stratégie nationale du Comité comprend notamment les éléments suivants :

  • L’organisation de campagnes visant à obtenir des normes minimales dans les soins de longue durée et les soins à domicile;
  • La collaboration avec d’autres syndicats pour exiger un financement fédéral accru destiné à la santé et la création d’un programme d’assurance-médicaments;
  • La participation aux démarches juridiques nécessaires pour éliminer les menaces qui pèsent sur les soins de santé publics;
  • Le soutien aux campagnes médiatiques à la défense de l’assurance-maladie, incluant une tournée d’experts pour élever le débat;
  • Le soutien aux mesures prises contre les infections acquises à l’hôpital, comme le signalement obligatoire des superbactéries, l’augmentation du personnel de nettoyage, un examen des protocoles de nettoyage et de prévention des infections et l’interdiction de la sous-traitance des activités de nettoyage.