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Les dirigeants des trois principales centrales syndicales du Québec ont donné une conférence de presse conjointe à la fin de juillet pour dénoncer le processus « antidémocratique » qui a mené à un important rapport sur la viabilité à long terme du système de santé de la province.

Les présidents de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, de la Centrale des syndicats du Québec et de la Centrale des syndicats démocratiques faisaient partie d’un groupe de travail formé l’année dernière par le gouvernement Charest dans le but de proposer des solutions à la crise en cours dans le secteur de la santé. Le rapport Ménard porte le nom du dirigeant du groupe, Jacques Ménard, haut dirigeant de la Banque de Montréal.

Mais les chefs syndicaux soutiennent que plusieurs des recommandations du rapport n’ont jamais fait l’objet de discussions, tandis que d’autres conclusions diffèrent nettement de ce qui a été discuté à la table. Les recommandations abordent notamment les partenariats public-privé pour l’infrastructure de la santé, la sous-traitance des services de soutien en santé et la sous-traitance des chirurgies à des cliniques privées. Les dirigeants ont publié leur propre rapport minoritaire (voirwww.scfp.qc.ca).

Les médias québécois ont laissé filtrer les principales conclusions du rapport avant sa publication officielle. Les Québécois ont été indignés d’apprendre ce que leur réserve peut-être leur gouvernement. En plus des projets de privatisation, le rapport contenait d’autres recommandations impopulaires, comme une hausse de un pour cent de la taxe de vente provinciale, la création d’une assurance-santé distincte pour les personnes âgées (sous prétexte qu’elles coûtent plus cher au système de santé que les autres) et l’augmentation des tarifs d’Hydro-Québec.

Les trois chefs ont invité le gouvernement Charest à rejeter le rapport Ménard, disant qu’il « était fait à la hâte, manquait de respect et était alarmiste ». Ils ont demandé la tenue d’un débat public sur le financement des soins de santé.