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La région du Niagara a voté contre un PPP controversé en services de placement et a rejeté le projet du gouvernement de l’Ontario qui voulait privatiser ces services d’emploi destinés aux bénéficiaires de l’aide sociale.

Le gouvernement a dévoilé le projet, appelé « Programme ActionEmplois », en avril 2005. À l’époque, le ministère des Services sociaux et communautaires avait annoncé la conclusion d’un contrat avec une entreprise appelée WCG International. Le contrat prévoyait six « projets pilotes » qui devaient fournir des services de placement municipaux – des services qui, dans de nombreux cas, étaient déjà fournis par des membres du SCFP.

Les six collectivités « pilotes » – Hamilton, Ottawa, Windsor, Nippissing, Peel et Durham – ont été choisies sans consultation communautaire et sans permettre aux gouvernements locaux et aux organismes communautaires d’élaborer des solutions de rechange à la privatisation. Mais il semble que le gouvernement de l’Ontario ne puisse plus forcer le prolongement de son contrat de deux ans. Au printemps, Toronto a refusé de participer au projet et Niagara en a fait autant au début de juillet.

Les travailleurs des services sociaux du Niagara, membres du SCFP 1287, ont joué un rôle clé dans cette victoire majeure. La section locale a présenté un exposé bien étayé au comité des services communautaires de la région et un rapport a suivi, invitant le conseil régional à rejeter le ActionEmplois.

L’exposé expliquait que la privatisation déstabiliserait des programmes déjà fragiles et nuirait aux clients parce que l’obligation de faire des profits détournerait l’argent des services. Le SCFP a aussi rappelé aux élus les dépassements de coûts et les promesses brisées qui ont marqué le contrat de réforme de l’aide sociale avec Accenture.

Les membres ont veillé à ce que les organismes communautaires avec lesquels ils travaillent soient informés et mobilisés pour s’opposer à ActionEmplois. La question a aussi été soulevée lorsque le conseil a appris qu’un référendum avait été gagné contre un hôpital en PPP. Dans ce dossier, 13 000 résidents avaient rejeté l’établissement d’un hôpital à but lucratif. En fin de compte, une motion appuyant le rejet du Programme ActionEmplois, proposée par le comité des services sociaux, a été adoptée sans opposition.

Des rapports en provenance de la Colombie-Britannique ont asséné un autre coup à la crédibilité du projet. La firme y administrait un programme similaire, appelé JobWave, depuis une décennie. C’est aussi en Colombie-Britannique que se trouve le siège social de WCG International. Et ce sont les élus de la Colombie-Britannique qui, avec l’Institut Fraser, avaient recommandé à WCG de s’installer en Ontario.

Pendant tout ce temps, le gouvernement de la Colombie-Britannique avait entre les mains un rapport faisant état de sérieux problèmes dans le programme, dont un dépassement de coûts de 13 millions de dollars et une prestation de services qui ne s’était que très légèrement améliorée. Une bonne partie de cette « amélioration » provenait de la forme particulière « d’écrémage » utilisée par JobWave, qui n’acceptait dans le programme que les clients avec les cas plus faciles et qui étaient les plus aptes à l’emploi.

Une clause de rémunération au rendement dans le contrat de JobWave était un incitatif à la maximisation des profits. Mais ceux qui devaient surmonter les plus gros problèmes étaient laissés pour compte dans ce genre d’aventure.

La campagne du SCFP Ontario contre ActionEmplois se poursuivra, notamment avec la surveillance étroite des six projets pilotes. Le travail est en cours pour forger des liens plus étroits avec des partenaires de coalition dans chacune des six collectivités et pour organiser des assemblées publiques. Visitez www.cupe.on.ca/www/jobsnow_campaign pour en savoir plus (en anglais seulement).