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À la fin de juin, les travailleurs de la santé de la Colombie-Britannique au service de la société française Sodexho ont voté à 96 pour cent en faveur de la grève dans le cadre de leur lutte pour obtenir une première convention collective.

Les négociations, qui visent 1100 membres du personnel de soutien en santé dont les emplois ont été privatisés dans les hôpitaux et les foyers de soins infirmiers, ont commencé le 11 mars. Les travailleurs sont membres du Syndicat des employés d’hôpitaux (SEH), la division des services de santé du SCFP de la Colombie-Britannique.

« À l’heure actuelle, un emploi chez Sodexho dans un hôpital de la C.-B. est un passeport pour la pauvreté », affirme la secrétaire et directrice des affaires syndicales du SEH, Judy Darcy. Près de 90 pour cent des employés de l’entreprise gagnent à peine 10,15 $ l’heure. Les taux de salaire ont baissé radicalement depuis la privatisation de services de soutien essentiels en santé.

L’année dernière, le chef de la direction de Sodexho, une société basée à Paris, a vu son salaire et ses avantages sociaux grimper de 16 pour cent, ce qui lui vaut maintenant 1,4 millions de dollars par année. Mais Sodexho affirme aux travailleurs locaux qu’une augmentation annuelle de 20 cents l’heure est bien suffisante. À ce rythme, il faudra 25 ans aux travailleurs pour atteindre le salaire horaire payé à de nombreux employés syndiqués des hôtels de la Colombie-Britannique.

Les travailleurs effectuent des tâches hautement spécialisées; ils doivent par exemple désinfecter les salles d’opération et les pouponnières de soins spéciaux, en plus de répondre aux besoins diététiques particuliers des malades et des personnes âgées fragiles.

Les faibles salaires obligent beaucoup de travailleurs à occuper d’autres emplois et le SEH estime qu’entre un tiers et la moitié des employés de Sodexho cessent de travailler pour la société après moins d’un an.

Visitez www.heu.org pour suivre le déroulement de toute l’histoire.