Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

Les gouvernements doivent agir pour protéger le système public de soins de santé

OTTAWA – La décision rendue aujourd’hui par la Cour suprême dans le dossier des soins de santé privés, bien qu’elle ne s’applique qu’au Québec, fait valoir l’urgent besoin d’action rapide et décisive de la part de tous les gouvernements pour renforcer le système public de soins de santé.

« Cette décision est loin d’ouvrir la voie à la privatisation, de déclarer le secrétaire-trésorier national du SCFP, Claude Généreux. Elle nous rappelle que si le régime public de soins de santé est géré et administré adéquatement, l’interdiction des soins de santé privés peut résister à une contestation en vertu de la Charte. »

« Si le gouvernement du Québec avait su mieux financer et gérer son système public de soins de santé, les longues listes d’attente à l’origine de cette cause auraient pu être évitées et la majorité des magistrats n’auraient pas statué que l’interdiction des assurances privées imposée par le Québec contrevient la charte de cette province », d’ajouter Généreux.

Généreux affirme que les trois juges dissidents de la cour soulèvent un point essentiel, à savoir que les tribunaux « ne sont pas bien placés pour pratiquer l’intervention chirurgicale requise » pour rétablir les soins de santé publics. Ces remèdes sont plutôt mieux confiés à l’arène des débats politiques et de la politique sociale – où des mesures considérables ont été prises depuis que le Dr Jacques Chaoulli et son patient George Zeliotis ont intenté des procédures pour la première fois en 1997.

« Tous les gouvernements doivent continuer à voir à ce que leur système public de soins de santé respecte des normes élevées, des normes qui répondent aux besoins de tous les Canadiens et non seulement d’une richissime élite », d’affirmer Généreux.

Les juges de la Cour suprême étaient profondément divisés dans cette affaire. Une faible majorité des gens chargés de rendre une décision ont ignoré plusieurs preuves concernant les dangers de la privatisation. Cette décision va à l’encontre des valeurs partagées par les Canadiens au sujet de notre système de santé, des valeurs qui ont été clairement identifiées lors des consultations de la Commission Romanow.

« Au Québec, les travailleurs et leurs alliés exerceront d’intenses pressions sur le premier ministre Jean Charest pour assurer une meilleure efficacité du système public de la province. L’autorisation de soins à but lucratif ne règlera pas le problème des listes d’attente et des pénuries de personnel. Le système public de soins de santé a besoin d’un électrochoc afin qu’il puisse continuer de fournir des soins universels à tous, nonobstant leur compte en banque ou l’endroit où ils habitent », de conclure Généreux.

Le SCFP est le plus important syndicat au Canada et représente des travailleurs de la santé de première ligne d’un bout à l’autre du pays, dont des préposés à l’entretien, des nutritionnistes, des infirmières auxiliaires autorisées et des techniciens.

Personnes-ressources :
Paul Moist, président national du SCFP, cell. : (613) 558-2873;
Claude Généreux, secrétaire-trésorier national et porte-parole francophone du SCFP, cell. : (514) 884-5074;
Karin Jordan, service des communications du SCFP, cell. : (613) 222-4436.