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Le conseil municipal de Winnipeg songe à privatiser les services de cueillette d’ordures – un projet qui, selon les travailleurs municipaux et les universitaires, mérite de finir à la poubelle.

À la mi-mai, le comité de la diversification des modes de prestation des services de la ville a appuyé une proposition visant à sous-traiter tous les services de cueillette des ordures (le ramassage dans le nord de la ville, plutôt défavorisé, est déjà sous-traité à la multinationale Waste Management Inc.). Le maire pro-privatisation, Sam Katz et le conseil municipal auront le dernier mot le 27 juillet.

La section locale 500 du SCFP, qui représente les travailleurs de la ville, soutient que le projet, loin de permettre des économies, coûtera plus cher aux contribuables. Le syndicat conteste les affirmations de la ville qui prétend que la privatisation de la cueillette d’ordures permettra d’économiser 2 millions de dollars par année. Mais avec le temps, l’entrepreneur qui obtiendra le monopole du service haussera les prix.

La section locale 500 du SCFP met de l’avant sa propre étude sur les services de cueillette des ordures de la ville, une étude qui fait état d’économies de 1,5 millions de dollars par année. Même si le syndicat dit vouloir travailler avec la ville pour réduire les coûts, personne n’a encore répondu à son offre.

Le bureau du Centre canadien des politiques alternatives (CCPA) du Manitoba voit aussi d’un mauvais œil le projet de privatisation, qualifiant de « douteuse » l’estimation des économies qui pourraient être réalisées. L’analyse du CCPA souligne les coûts inévitables mais cachés de la surveillance des contrats.

Tant le SCFP que le CCPA affirment clairement que toute économie arrachée aux services se fera aux dépens des travailleurs et de la qualité des services. Les exploitants privés poussent leurs travailleurs à des limites dangereuses, paient moins bien et offrent moins d’avantages sociaux comme les régimes d’assurance-maladie et de retraite. Le SCFP estime à environ 100 le nombre de travailleurs municipaux qui seront touchés si la collecte des ordures est privatisée.

Au cours des mois qui viennent, la section locale 500 du SCFP fera campagne pour garder publics les services de collecte d’ordures. Visitez www.cupe500.mb.ca pour connaître les derniers développements et téléchargez le texte complet de l’analyse du CCPA à www.policyalternatives.ca (suivre les liens vers le bureau du Manitoba).